… La crétinerie ce n’est pas nouveau et ça ne peut durer a dit Madame Dati
C’était une idée après boire de l’ex-ministre l’exquise Rima Addoul Malak et du non moins exquis Bernard Blistème , directeur du Centre Pompidou, qu’ils avaient eue dans un bistro de la rue de Valois : « Et si on craquait 30 millions d’euros d’argent public pour stimuler la création artistique ? »…En voilà une idée qu’elle est pertinente de soutenir 200 artistes du sérail , dèja bien soutenus, subventionnés , achetés par FRAC et le CNAC, et professorisés dans nos Ecoles Nationales des Beaux-Arts et des Hautes Vertus….Quand, dans le même temps, 90 % des créateurs actuels non conceptualo-bidaires contemporains, sont ringardisés et férocement discrédités par ce même ministère.
Je vous joins une image de l’œuvre « poétique » du plasticien international malgache Joel Andreanonmeariso, qui pourra donc rester sur place quelques centaines d’années pour témoigner de l’imbécilité artistique de notre époque.
Parmi les projets réak-lisés on pouvait trouver :
- Une allégorie de l’enfermement dans le phare de Kerlédé, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ;
- une dune de sable qui murmure
- des lettres en pierre naturelle mêlées aux ruines du site archéologique de Glanum, à Saint-Rémy-de-Provence
- un tas de briques de Julie Gault à l’Abbaye du Thoronet (image jointe)
Plus d’infos dans cet article de Téléramoi :
Dans son projet de budget 2025 pour la Culture, présenté le 10 octobre dernier, la ministre Rachida Dati a choisi de mettre fin au dispositif « Mondes nouveaux ». L’idée de ce programme de commande publique avait été glissée en 2020 à Emmanuel Macron par Rima Abdul Malak (alors conseillère culture du président), en pleine pandémie de Covid-19. L’ambition ? Aider les artistes, surtout les plus jeunes, à se remettre au travail en leur offrant les moyens de produire une œuvre malgré les contraintes engendrées par des mois de confinement et par la fermeture prolongée des lieux de culture. En 2021, un appel à projets était donc lancé aux créateurs, toutes disciplines confondues (arts plastiques, spectacle vivant, musique, écriture, design, métiers d’art), en leur laissant une liberté totale.
ll faut dire que Mondes nouveaux était doté, pour 2021 et 2022, de 30 millions d’euros dans le cadre du plan France Relance : une somme considérable au regard des budgets dont disposent les institutions (à titre d’exemple, le Centre national des arts plastiques est doté de 400 000 euros annuels pour la commande publique) et la garantie pour les artistes et leurs collaborateurs de travailler dans des conditions honorables. En plus de rester propriétaires de leurs œuvres une fois celles-ci produites, les créateurs bénéficiaient d’une bourse de recherche (de 3 000 à 10 000 euros) pour les aider à préciser leurs idées
Résultat ? Près de 3 200 projets ont été déposés, pour 264 retenus (dont 80 en collectif), portés par 430 artistes. De ce foisonnement, on a notamment retenu l’installation-performance de la plasticienne Noémie Goudal, avec Maëlle Poésy, sur la mutation de nos paysages. Ou l’initiative du metteur en scène Mohamed El Khatib et de l’écrivaine et plasticienne Valérie Mréjen d’ouvrir un centre d’art à l’Ehpad des Blés d’or, à Chambéry. Ou encore le jardin sonore créé par Gurshad Shaheman au monastère royal de Brou. Sans oublier le château d’If au large de Marseille, la réserve naturelle de la Caravane en Martinique, l’abbaye du mont Saint-Michel ou la plage de Ouistreham qui ont servi d’écrins à des créations insolites.
Le programme aurait dû être reconduit sur trois ans, moyennant 30 millions d’euros supplémentaires obtenus par Rima Abdul-Malak, ministre de la culture entre mai 2022 et janvier 2024. D’abord décalé d’un an, il sera finalement purement et simplement enterré par Rachida Dati, sans une explication.
Le rapport alarmant t de la Cour des Comptes :
Voici un extrait du Journal des Arts qui a signalé l’affaire :
L’opération dénommée « Mondes nouveaux », décidée par Emmanuel Macron, et dotée de 30 millions d’euros, a été transformée en appel à manifestation d’intérêt (AMI). Ce changement de cadre juridique n’est pas anecdotique puisque dans un AMI les œuvres restent la propriété des artistes. Le manque de transparence sur les chiffres laisse penser que beaucoup d’argent a été donné aux deux agences de production (Eva Albarran & Co et Vivanto) et à la structure qui a géré le programme, et pas autant qu’il aurait été nécessaire aux artistes eux-mêmes. Tout cela pour une faible médiatisation. Les magistrats sont si agacés par le manque d’évaluation de ce programme piloté par Bernard Blistène, l’ancien directeur du Musée national d’art moderne, qu’ils exigent que la nouvelle commande prévue ne soit pas lancée avant un audit complet de « Mondes nouveaux ».
Sans doute le rapport de la Cour des comptes, publié en mars 2024, a-t-il précipité cette décision. Ce dernier regrettait alors qu’il n’existe pas de bilan complet du dispositif, et affirmait qu’une part importante des dotations avaient servi à rétribuer les deux agences de production des œuvres plutôt que leurs auteurs. Une affirmation alors réfutée par l’équipe à l’origine de Mondes Nouveaux, qui minore la part prise par les deux agences visées (rémunérées comme prestataires) et précise que, si elles ont bien assisté à la réalisation des projets les plus complexes, elles l’ont toujours fait avec l’accord des artistes. Reste qu’en temps de rigueur, il n’existe pas de petites économies.
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COMME UNEPLUME
NOUS ALLONS TOUS PARTIR AU VENT,POUR ALLER NOUS REPOSER SUR LES NUAGES
SOUFLANT SUR NOS COEUR ET NOS AMES DE POETE.