UNE FÉDÉRATION  DES CRITIQUES D’ART NON-ALIGNÉS, EST-ELLE ENCORE POSSIBLE ?

UNE FÉDÉRATION  DES CRITIQUES D’ART NON-ALIGNÉS, EST-ELLE ENCORE POSSIBLE ?

l’AICA ( Association internationale des Critique d’Art) est une congrégation des critiques d’art alignés et asservis aux pouvoirs et idéologies de toutes sortes. Cette AICA existe bel et bien. La preuve de cette existence est dans cette photo historique,  que je vous joins, où l’on voit une quarantaine des membres les plus éminents de cette confédération manifester sur la Place Vendôme, en signe de protestation contre la destruction par une horde nocturne de présumés catho-fachos du Plug Anal de Mac Carthy installé sur cette même place…et en signe de soutien à la joaillerie de luxe et à la liberté d’expression des stars du financial de type Mac Carthy…quand, par ailleurs, ces quarante crétins sont les acteurs  d’un système inique d’invisibilisation, de ringardisation , de réactionnarisation et  de disqualification de 95 % de la création artistique d’aujourd’hui.

Cette misérable manifestation d’amour crapoteux pour le plug anal, mesure le degré de délabrement psycho-mental de tous ces gens qui se rassemblent autour d’une même carence sensible, d’une même imbécillité sur-intellectualisée,  et d’une même haine de cette vraie création qu’ils ne peuvent comprendre, et qui les effraie par sa vitalité, sa richesses e la diversité

(Notons qu’il existe aussi un diverticule de l’AICA , appelé YACI – Young Art Critic International, encore pire que l’AICA pour ce qui est de la radicalisation posturo-conceptuelle et de la prétentieuse imbitabilité des écrits.)

Dans les années 50-70, avant  la contamination  massive du champ des arts plastiques  par le  contemporain  posturo-conceptuel, émanation de la lumière venant du haut à gauche, et du progressisme languien au service de la grande spéculation artistico-financière internationale, la critique d’art en France était indépendante du Ministère et des réseaux financiers.. L’AICA ( Association Internationale des Critiques d’Art) avait d’ailleurs été créée par des résistants à l’occupation nazie, dont Jacques Lassaigne, qui fut directeur du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.

L ‘ « Etat culturel » n’existait pas encore, les FRAC non plus, le délégué aux arts plastiques non plus, les inspecteurs de la création non plus, les galeries subventionnées non plus, etc….L’éco-système naturel de l’art était encore intact.

Tous les journaux mensuels et quotidiens, nationaux et régionaux,  avaient leur rubrique régulière sur les expositions en galeries prospectives et en musées pas encore « contemporains ».

Le critique d’art était un homme libre, un « homme de terrain », très proche des créateurs, souvent écrivain et poète, bien loin des fonctionnaires des réseaux institutionnels , qui n’existaient d’ailleurs pas encore.

Aujourd’hui, l’AICA est occupée au trois quarts par des thuriféraires du « contemporain », proches des réseaux institutionnels et grands marchands, pisseurs de copie au kilomètre, pour répondre au besoin de textes laudateurs, pour enrober ou préfacer  des expos en FRAC, galeries subventionnées, documents d’artistes agréés par les DRAC , etc. ..

Ces textes se doivent , en toute cohérence, d’être aussi hallucinants d’ ineptie, que les œuvres qu’ils présentent. Ramassis d’éléments de langage convenus et de références bidons, sont le plus souvent d’une absconcité totalement fumeuse et grotesque. Ces « critiques d’art», tous diplômés d’histoire de l’art,  se déclarent  donc aussi historiens, voire philosophes de l’art. Ils sont souvent professeurs en écoles d’art publiques, conférenciers , curators, artistes –professeurs d’eux-mêmes, dans un joyeux entre-soi où l’incompétence de fond est qualifiante et permet la grande interchangeabilité  des fonctions et attributions.

Ils connaissent tout sur les Supports-surfaces, les actionnistes viennois, le nécrophile Damien Hirst, l’in-situ burénien, le baiser d’Orlan, le plug anal de Mac Carthy, la mierda de Manzoni, la vie sexuelle de Catherine Millet, etc., mais quand un leur montre un Paul Klee, un Victor Brauner, un Antoni Tapies, ils affichent  l’hébétude d’une poule pondeuse devant un couteau avec tire-bouchon…

Mais ce qui est tout de même réconfortant , c’est de penser qu’ils seront bientôt avantageusement remplacés  par SNAP Gpt,  qui est déjà en mesure de pondre en trente secondes des textes tout aussi nuls, mais bien moins stupides, bien moins coûteux en argent public   et bien moins fumeux   que les leurs.

C’est bien reconnu internationalement : la critique d’art française est, globalement, la plus bête et la plus putassière du monde, la plus prétentieuse et la plus asservie aux pouvoirs et idéologies de tous ordres, la plus calamiteuse, la plus contre productive  pour l’image de la culture française. …

Que faire ?

Est-il encore possible de créer une sorte de contre-AICA, fédérant des gens qui aiment et comprennent l’art,  qui le respectent  et se respectent eux-mêmes ?

Dans ce champ de ruines qu’est le paysage de l’art d’aujourd’hui, pourtant d’une richesse et d’une diversité inouies, les artistes et les critiques dignes de ce nom, errent isolés, muets, atterrés, terrorisés, désabusés…  et l’on voit mal comment ils pourraient se fédérer.

Ne serait-il pas possible tout de même d’imaginer une association réunissant artistes libres et critiques indépendants, dans une structure portée par la MDA (Maison des Artistes) qui est un peu en mal de raison d’être en ce moment  , depuis qu’elle ne s’occupe plus de la Sécu et que le Ministère l’a répudiée comme instance consultative et représentative des artistes … malgré ses 25000 adhérents.

Si vous avez quelque idée là-dessus, n’hésitez pas à nous en faire part.

nicole.esterolle@yahoo.fr

la crème de critique d’art conceptualo-bidulaire para ministérielle, manifeste son amour crapoteux pour le plug anal
Raphael Cuir, le président de l’AICA est au centre (auparavant il avait des cheve
ux jaunes)

2 thoughts on “UNE FÉDÉRATION  DES CRITIQUES D’ART NON-ALIGNÉS, EST-ELLE ENCORE POSSIBLE ?”

  1. Que faire ? L’exception culturelle à la française avec des Critiques également sous influences ?

    La crispation bipolaire, URSS-USA, qui définit la Guerre froide pendant plus d’une décennie est également culturelle puisque les deux puissances d’alors se combattent aussi par l’intermédiaire de l’image.
    Le deuxième conflit mondial a fait des États-Unis une superpuissance économique, militaire et politique qui découvre alors l’impact du « cultural power ».
    Dès 1946, le ministère des Affaires Étrangères des États-Unis participe au financement de deux grands programmes d’expositions de peintures, vitrine de l’excellence de l’Art américain, amenées à voyager en Amériques du Sud et surtout en Europe.
    Afin de promouvoir ladite excellence, le sénateur Fullbright établit parallèlement un programme de bourses qui permet à des milliers d’intellectuels d’effectuer le « Grand tour » américain pour admirer sa richesse culturelle.
    Il s’agit par exemple, d’affirmer et d’établir l’émergence d’une nouvelle école spécifiquement américaine : l’Expressionnisme abstrait avec J.Pollock, M.Rothko, A.Gorky…
    Cette école qui reste une construction étroitement liée au contexte de la guerre froide sera soutenue par des fondations, des musées, des universités. Le Rockefeller Brother Fund et le Musée d’Art Moderne de New-York ont ainsi largement promu en Europe le Nouvel Art en organisant nombre de publications et d’expositions.
    Cependant et afin d’être totalement crédible pour asseoir la dimension internationale des expositions, quelques artistes européens bénéficieront également du soutien américain.
    En 1950, Pierre Soulage figure ainsi dans des expositions collectives à New-York, Londres, São Paulo, Copenhague. Dès le début des années 50, ses toiles commencent à entrer dans les grands musées comme la Phillips Gallery à Washington, le Musée Guggenheim et, bien entendu, le Museum of Modern Art de New-York.
    Toujours durant ces années 50 et en complément à l’expressionnisme abstrait, les mêmes Etats-Unis organiseront la promotion du « Minimal Art », terme employé la première fois par le critique américain Richard Wollheim. Une décennie plus tard, ce sera le tour de l’art conceptuel avec Joseph Kosuth, si cher aux réseaux institutionnels et grands marchands actuels.

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