UNE ANTHOLGIE DE LA CUISTRERIE LANGAGIèRE DANS LE DISCOURS SUR L’ART DIT  CONTEMPORAIN 

Dans ma chronique mensuelle intitulée « Ben Voyons Ginette ! », hébergée par l’excellent   magazine d’art en ligne Aralya, j’ai déjà publié une trentaine de ce que j’appelle des « petites friandises d’imbitabilité » , qui ne peuvent avoi d’autre commentaire qu’un « ben voyons Ginette ! » de connivence résignée.

J’en ai choisi une vingtaine , dont je vous joins le lien d’accès plus loin.

 C’est bien connu : la vacuité foncière de l’art « contemporain » est compensée par l’abondance , la complexixté et l’imbitabilité de l’enrobage discursif… Certains parlent même  de « processualité discursive » à son sujet

Ces textes de la bien-jactance hyper- lingualisée  procèdent de la pure   barbarie verbale tortionnaire du sens et des mots, fonctionnant comme un instrument de terreur à l’usage des réseaux de pouvoir.

Le discours sur l’art dit contemporain est devenu une xyloglossie capilotractée  où processualité et discursivité sont intimement mêlées. !

Autrement dit : c’est le discours qui engendre l’œuvre, en même temps que l’œuvre engendre le discours. Le discours est dans le process et inversement. Ce discours halluciné et hallucinant s’apparente à de la « prophétie auto-réalisatrice » par médium interposé .

Et c’est ainsi que nous avons notre critique-pigiste  d’art « aligné » qui , ne comprenat rien à l’art, ne comprend strictement rien non plus à ce qui leur sort de la bouche, parce que ce qu’il dit se situe bien au-delà de toute compréhensibilité humaine et animale.

On pourrait parler ici de jargon, de verbiage, de dialecte, de logolalie, de logochiasse, de charabia, du galimatias, de patois bigouden, de délire verbeux, de mélopée gnaoua, de prurit bucco-pharyngé, de galimatias, de baragouin abscons, abstrus, inaudible, imbitable.

Mais j’ai enfin découvert qu’il existait un mot convenant exactement à la chose : c’est GLOS – SO – LA – LIE .  Car voici sa définition telle que la donne les petit et gros Larousse : « Phénomène extatique, constaté dans de nombreuses religions et sectes religieuses anciennes et modernes, dans lequel le sujet émet une série de sons ou de mots dont les auditeurs ne peuvent saisir le sens sans le concours d’un autre sujet possédant le don de l’interprétation. » Il s’agit donc bien de cela.

J’ai consulté nombre d’éminents linguistes, orthophonistes, fellatologues, philologues, coprologues, rhinolaryngologues, sémiologues, lexicologues, phonologues disciples de Nicolas Troubetkoy, théosophes de l’art disciples de Georges Didi Huberman, pour examiner ce phénomène , qui m’ont avoué ne pouvoir m’en donner la moindre interprétation.

Cette critique d’art s’apparente donc à  un accouchement extatique de morceaux de vérité révélée de nature transcendantale « La pensée se fait dans la bouche » disait le poète Tristan Tzara. C’est ce à quoi nous assistons probablement ici : à une pensée extrahumaine qui s’oralise ou se verbalise sur les cordes vocales situées au fond d’un trou buccal, qui devient ainsi l’émetteur-haut-parleur d’on ne sait quelle voix céleste, extra-terrestre autant qu’extra-cervicale, bien entendu.

… Et c’est comme cela que Ginette voit les choses.

N.B. : J’ajoute que je me félicite de l’existence de la revue en ligne Aralya, qui, (en plus de publier mes écrits)  nous informe sur  la réalité de la création d’aujourd’hui dans toute sa richese et sa diversité, nous montre quantité d’artistes indépendants et nous révèle le travail de quantité de  galeries prospectives en les fédérant dans un même projet de  sauvegarde du sens en art

Voici les liens vers 23 friandises de pure imbitabilité verbeuse :

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