
Je vous joins cette image de Buren en coloriste de la mer, qui prouve que l’art d’Etat dit contemporain est capable des pires atrocités envers l’humain.
Suite à la publication de mon article sur le « carnage » dans les Ecoles Des Beaux-aats publiques ( 70 000 vues facebook) je reçois ce témoignage d’une artiste broyée par le système auquel elle a cru.
« Si je vous écris aujourd’hui c’est que certaines choses doivent être dénoncées. Et vous le faites très bien. Je vais vous raconter un petit bout de mon histoire. J’ai fait mes études à l’école des beaux-arts. J’en suis sortie diplômée en 1990. Je ne suis donc pas un « lapin de 6 semaines ». Je suis une « vieille » de 59 ans. J’étais figurative et je le suis toujours. Ça m’a valu d’être placardisée, menacée, ringardisée…. Il ne faut pas oublier que Jack Lang était le ministre de la culture.
Maintenant ceux qui sortent des écoles d’art ont tout ce que nous n’avions pas. Organismes de toutes sortes, associations, et internet. L’info à portée de clics. Les artistes nés en 80-90 et après se font curateurs maintenant. Donc ces fameux curateurs ne vont surtout pas mettre en avant une « vieille » comme moi. Je suis condamnée à l’invisibilité. Je suis donc confrontée à une mort professionnelle, sociale. Je suis abonnée aux salons plus ou moins merdiques, aux expositions payantes et aux plateformes de vente d’art (comme Artmajeur) (il y a beaucoup de choses à dire sur ces plateformes).
Aujourd’hui j’ai la désespérante sensation d’avoir été enterrée vivante. C’est l’enfer. Je ne sais plus quoi faire. Continuer ce chemin cauchemardesque ou arrêter ? Et faire quoi ? J’ai consacré toute ma vie à l’art. J’ai eu beaucoup d’échecs dans la vie que j’ai surmontés. Je pense que celui-ci sera de trop. Continuez ce que vous faites. »