Un implacable réquisitoire, dramatiquement jubilatoire

« Je viens de terminer la lecture de votre livre « L’art n’a jamais été aussi con-temporain qu’aujourd’hui ».

Cet implacable réquisitoire, dramatiquement jubilatoire, écrit avec autant de lucidité que de courage, non sans un style qui réussit à emporter le lecteur, devenant assurément votre complice, même si celui-ci doit sans doute, à maintes reprises, vouloir se pincer pour se réveiller d’un tel cauchemar ».


…C’est ainsi que commence le long message de complicité et d’encouragement  que vient de m’envoyer Hérvé Sérane, fondateur, il y a quarante ans, de le mythique Galerie Râ à Paris , qui exposait alors les peintres dits « visionnaires », parmi lesquels figuraient Klaus Dietrich, Helène Csech, Dado (image jointe) , Gerard di Maccio, Etienne Lodhéo, Alain Margotton,

La galerie Râ avait alors été interdite de FIAC parce que le gauchisme culturel naissant trouvait cette tendance picturale obscurantiste, anti-contemporaine, nauséabonde, réactionnaire, voire facho et incitatrice à la haine du conceptualo-bidulaire émergeant et censé nous ouvrir à la « lumière ».

Je vous joins  l’excellent article de Aude de Kerros,

sur l’artvisionnaire et son histoire, qui permet de comprendre ce qui s’est passé avec cette « tendance » picturale ….et continue de se passer aujourd’hui, malgré la débâcle annoncé du contemporainisme « éclairant ».

Et Hervé Sérane poursuit ainsi sa formidable  missive :

« J’ai ressenti une telle énergie dans vos écrits, avec cette volonté si grande, et toujours intacte au fil du temps, de ne pas baisser les bras face à toutes ces monstruosités d’Etat que votre combat est, croyez le bien, aussi le mien;  je le partage pleinement, ayant parfaitement conscience qu’il faut avoir une sacrée Foi, si j’ose dire, pour écrire un tel ouvrage.  

 Il est impossible à tout honnête homme de ne pas partager ce constat, rédigé autant avec vos tripes qu’avec votre âme.

Ce livre, qu’il faut ardemment souhaiter devenir incontournable, permet de réaliser l’étendue, quasi infinie, de la détresse de notre époque où triomphe, non sans morgue et un orgueil insensé, un au-delà de la décadence, unique dans l’histoire de l’humanité.

Espérons que cet art con – temporain ne préfigure pas la fin prochaine de l’humain.

Lorsque l’on songe aux oeuvres d’art de la Grotte Chauvet, à tout ce qui a été réalisé depuis, pour voir notre époque accoucher de toutes les conneries de l’art officiel, quel progrès démoniaque dans cette quête éperdue du Rien !

Il m’arrive véritablement d’avoir honte de toute cette misère institutionnalisée au point d’en être gêné vis à vis de tous les génies qui nous ont nourris; un simple dessin de Rembrandt suffit à écraser toutes les prétentions de l’art officiel contemporain, plus sûrement encore qu’un pied d’éléphant sur une fourmi (pardon pour la fourmi, elle est sans doute plus lucide que tous les critiques de l’art officiel).

Toujours est-il que votre livre est une gifle d’une puissance inouïe à l’art officiel de notre temps. Ils sont plus que rarissimes les ouvrages sur l’art contemporain, capables de susciter un sentiment à la fois si jubilatoire et nauséeux devant la réalité, aussi dogmatique que toute puissante, de l’art officiel. BRAVO !

Car votre ouvrage est si dramatiquement réaliste qu’il semble incontournable pour les sociologues et tout amateur d’art authentique.

J’imagine, dans quelques décennies, des chercheurs se pencher sur la création de notre époque, écarquillant les yeux de stupeur en lisant votre livre, prenant conscience de la folie manipulatrice et nihiliste, proportionnelle à la bêtise incommensurable des protagonistes fumeux et pédants de l’art officiel international de notre temps

Post Scriptum :

Buren n’a pas le 100.000 énième de la modestie et de la lucidité de Renoir qui affirmait :

« Aujourd’hui, nous avons tous du génie, c’est entendu; mais ce qui est sûr, c’est que nous ne savons plus dessiner une main, et que nous ignorons tout de notre métier. C’est parce qu’ils possédaient leur métier, que les anciens ont pu avoir cette matière merveilleuse et ces couleurs limpides, dont nous cherchons vainement le secret. »

Et difficile d’être plus modeste et lucide lorsqu’il avoue, également:

« Pour en finir avec ce qu’on a appelé les « découvertes » des Impressionnistes, les anciens ne pouvaient pas les ignorer, et, s’ils ont laissé ça de côté, c’est que tous les grands artistes ont renoncé aux effets. En faisant la nature plus simple, ils l’ont rendue plus grande. »

Agrandir démesurément la banalité pour lui donner un sens, voilà, aujourd’hui, le crédo du Rien officialisé !

Vous montrez parfaitement tous ces fonctionnaires célébrant  les grandes messes officialisée de cette religion du Rien, assorties  une course effrénée aux discours les plus logorrhéiques possibles au point qu’il nous serait impossible de remettre un premier prix de la Bêtise tant les participants rivalisent d’orgueil, de  morgue, de connerie pédante comme d’une exceptionnelle autosatisfaction.

Félicitations également pour la couverture du livre qui devrait retenir l’attention.

Encore merci pour votre combat. On se sent moins seul et cela fait du bien, tant de décennies à lutter ! Voilà tout de même 45 ans que mon combat contre l’art officiel a commencé, assistant, au cours des dernières décennies, à la monstrueuse amplification de ce monstre nihiliste que les contribuables sont contraints à faire exister dans tout l’hexagone ». 

…Grand merci, Hervé !

je vous le conseille vivement
Dado, merveilleux
« visionnaire »

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