LES VRAIESS RAISONS DE LA FAILLITE DES ÉCOLES D’ART PUBLIQUES…SONT DANS MON LIVRE

Madame Dati nous annonce la fermeture prochaine d’une dizaine d’Ecoles d’Art publiques. Des dizaines d’autres sont au plus mal et on ne donne pas cher de leur survie. On invoque des difficulté de financement.  Tout le monde politico-culturel pleure des larmes de crocodiles devant l’imminence de la faillite.

Mais personne, au nom de la présomption d’innocence et de l’obligation  de réserve par déni de réalité  chez les gens responsables, n’ira reconnaître  cette raison première  pourtant flagrante  , qui est le manque d’élèves et la chute des inscriptions .

Une désaffection qui s’explique très bien, compte tenu  qu’il est maintenant reconnu par tous, que ces écoles sont des établissements de décervelage de mineurs par sur-intellectualisation forcée , qui ne fabrique que des petits glandeurs bidouilleurs de FRAC,  ravagés du cerveau, traumatisés de l’affect,  ne sachant rien faire de leur mains,  et futurs chômeurs.

C’est d’ailleurs Mr Bustamente, académicien de Beaux-Arts, fameux artiste comportemental qui avait fourré une remorque de camion dans une chapelle,  qui avait déclaré , lorsqu’il était directeur de l’ENBA – Paris, que sur cent élèves il n’y en aurait sans qu’un seul qui deviendrait un véritable artiste. (lui-même évitant modestement de se prétendre « véritable artiste »)

On comprend donc mieux cette disparition des élèves , quand ils  sont  ainsi découragés par le Directeur de la plus prestigieuse école d’art de France…

Plus d’info avec cet article du Figaro

https://www.lefigaro.fr/culture/rachida-dati-annonce-la-fermeture-de-certaines-ecoles-d-art-en-france-20240319

Plus d’info avec le rapport Oudart :

Plus d’info surtout

avec ce que j’ai  écrit dans mon récent livre , pour faire le tour du  sujet, 

1 -Les écoles d’art publiques sont-elles

sur le point de disparaître ?

Un inspecteur de la Création du ministère recherche de « préconisations

sur les défi s structurels des écoles d’art ».

Il paraît que 6 postes de direction d’écoles en France ne trouvent

pas preneurs-euses. En outre, les municipalités et les départements

ne veulent plus fi nancer à 89 % des établissements dont le délire

pédagogique ravageur échappe totalement à leur contrôle. Autant de

symptômes inquiétants.

Ces écoles d’art auront donc été les victimes de leur propre furie

déconstructive. C’est justice !

Il a tout de même fallu 40 ans pour en arriver là. On espérait que

le processus de décomposition eût été plus rapide. Quarante ans

de torsion du sens, de maltraitance de l’humain, de subversivisme

bidon, de destruction des valeurs, de progressisme gauchier, de

décervelage ubuesque, de glorifi cation de l’inepte et du grotesque,

d’interdiction de la peinture, de masturbation mentale, de ringardisation

du savoir-faire, du sensible, de la poésie au profi t du seul

conceptualo-posturo-bidulaire qui s’inscrit plus facilement dans les

stratégies politico-fi nancières et de distinction sociale. Quarante ans,

ça a été très long !

Mais reconnaissons qu’il est diffi cile de remettre en question une

des pièces maîtresses, car reproductrice, de ce système de l’art dit

contemporain. Car avec l’eff ondrement de ces écoles dites d’art, c’est

l’ensemble d’une entreprise de type totalitaire qui s’écroule.

2- les collectivités locales se lassent de financer

à 89 % l’incurie contemporaino-internationaliste

des Écoles d’art

Le ministère de la Culture ne subventionne qu’à hauteur de 11 %

en moyenne les 33 écoles territoriales, et qu’ainsi « ces écoles sont à la

merci des aléas politiques locaux et de la bonne volonté des maires », ces

infâmes réacs pour la plupart.

Ces informations nous permettent de mieux comprendre ce qui se

passe aujourd’hui et pourquoi ces écoles « s’inquiètent pour leur avenir »,

et pourquoi « Madame Rima Abdul Malak a annoncé un plan d’urgence

et la nomination de l’excellent Pierre Oudart, ex-délégué aux arts plastiques

au ministère, fi gure bien connue des grands vernissages en prestigieuses

fi nancial-galleries internationales, directeur de l’Institut national

supérieur d’enseignement artistique Marseille-Méditerranée, pour rédiger,

avant l’été, des préconisations sur les « défi s structurels » des écoles. ».

Il semble donc que les collectivités locales soient de plus en plus

dubitatives quant à la nécessité de fi nancer, à travers les écoles d’art

publiques, la production de milliers de « schtroumpfs émergents sur la

scène artistique internationale », à un moment où le localisme, l’écoesponsabilité

et le circuit court redeviennent vertueux dans beaucoup

de domaines.

Il semble aussi que les maires et les élus locaux de toutes obédiences,

philosophiques, religieuses, sexuelles ou politiques, ont

de moins peur de se faire traiter de réacs nauséabonds d’extrêmedrouate,

quand ils osent disent ce qu’ils pensent vraiment de cet art

dit « contemporain », dont ils prennent de plus en plus conscience de

l’inepte et de la grotesquerie consubstantielles.

3 -LES ÉCOLES D’ART PUBLIQUES SONT-ELLES SUR LE POINT DE DISPARAÎTRE ?

Ces élus locaux commencent à comprendre en eff et :

– que ces écoles d’art fi nancées avec l’argent du citoyen sont une

partie essentielle de l’appareil institutionnel producteur de cet art élitaire

d’État, structurellement lié à celui du grand marché spéculatif et

où les formatages intellectuels et fi nanciers sont intimement liés.

– Que ce sont lieux de décervelage de mineurs pour leur endoctrinement

à une idéologie esthétique conceptualo-posturo-bidulaire

et sociétalo-questionnatoire de type totalitaire qui a oeuvré depuis

quarante ans à la disqualifi cation du savoir-faire pictural, à l’éradication

du contenu sensible, de la poésie et de l’imaginaire, au profi t

d’un discours sur l’art de plus en plus délirant et terrorisant.

– Que ces écoles ne produisent que très peu d’artistes véritables

(1 % selon M. Bustamante, ex-directeur de l’ENSBA-Paris), mais une

majorité de futurs glandeurs frimeurs agités du cortex, perpétuels chercheurs

de « résidences », de subventions et de petites interventions en

écoles primaires, ou postulants aux prix Pernod-Ricard, MATMUT,

MAIF, avec l’espoir suprême d’une nominature aux prix ADIAFMarcel

Duchamp ou Jules-Edouard Leclerc, assortie d’une monstrature

au Palais écoresponsable et durable de Tokyo. Ou d’artistes

assistés, semi-cas sociaux perfusés à l’argent public, dont les oeuvres

bidulaires iront bourrer les FRACS et fournir les expos sans public

des galeries municipales subventionnées sous contrôle des DRACS

de province. Ou bien de professeurs-artistes pour ces mêmes écoles,

confortablement salariés et disposant en priorité de toute la logistique

institutionnelle : expos en lieux subentionnés, connection avec les

fi nanciales galeries privées, achats FRAC et collections publiques, aide

à l’édition de catalogue, suivi d’un critique d’art maison avec texticule

imbitable dans un petit coin d’Art Press, etc.

Le tout favorisant ainsi une sorte d’autoreproduction du système

et la perpétuation de la fermentation anaérobie d’un entre-soi de

plus en plus bétonné et à forte consanguinité dégérative.

C’est d’ailleurs Ben Vauthier, ex-prof en cette école, qui dit luimême

que la villa Arson n’a pas d’autre utilité depuis 40 ans que de

fabriquer des profs, pour cette même Villa Arson.

– Que l’endoctrinement dispensé dans ces écoles s’inscrit dans

une politique d’État qui exclut les 95 % de la création actuelle non

conformes à la doxa offi cielle, pour la promotion d’un art élitaire qui

ne concerne guère plus de 0,5 % de la population française !

– Que ces écoles sont des organismes étêtés, sans aucun point de

responsabilité bien identifi able ou localisable, y compris au niveau

du ministère de la Culture qui chapeaute ce désastre ! Au point que

certains ont pensé placer ces écoles sous le contrôle du ministère de

l’Éducation nationale ou de l’Enseignement supérieur. Elles sont

des structures totalement livrées à elles-mêmes, où toutes les atrocités

mentales sont permises au nom de la liberté créative et de cet

impératif de questionner sans cesse leur ambiguïté statutaire et leur

vacuité ontologique.

– Enfi n, que l’appellation « École des Beaux-Arts » est aussi

absurde que « École des Hautes Vertus » ou que « École nationale

supérieure de poésie contemporaine ». (Il existe même une HEABR

– Haute École d’Art du Bas-Rhin). Et pendant ce temps-là, le

SNEAD-CGT (syndicat national des écoles d’art et de design)

s’inté resse plutôt aux violences policières.

4 – Vers la fin des écoles des Beaux-Arts ?

C’est la question que semble se poser Marc Partouche, ex-directeur

de l’ENSBA-Paris, dans un article du Monde du 23 novembre 2022.

Disons d’emblée et au vu de ces « travaux » que la disparition

de ces terrifi ants dispositifs de torsion du sens artistique commun,

c’est bien ce qu’on souhaite de mieux pour la santé artistique de ce

pays. En eff et, après 40 ans de déconstruction progressiste féroce

des valeurs et des critères esthétiques établis, de ringardisation de

la peinture, de torture de la visualité, de disqualifi cation du savoir

– faire et du métier, pour prioriser l’enseignement d’un art désartifi

é, dématérialisé, verbeux, postural, conceptuel à outrance, etc., les

Écoles des Beaux-Arts semblent être victimes de leur propre ardeur

ravageuse et être sur le point de disparaître dans l’abyssale béance de

sens qu’elles ont créée.

Le successeur de M. Partouche est un certain Emmanuel Tibloux

(ex-directeur des Beaux-Arts de Lyon), qui entend « donner priorité à

la transition écologique, intégrer l’urgence environnementale et participer

pleinement à la conception des futurs objets éco-responsables ».

Mon Dieu ! Mon Dieu ! On craint le pire pour la planète ! Ou le

meilleur, car un projet d’une telle ahurissante niaiserie ne fera que

parachever l’anéantissement défi nitif de ce coûteux service public de

décervelage collectif.

Les prédécesseurs de M. Partouche ne valaient d’ailleurs guère

mieux pour l’image des Écoles d’art publiques. Il y eu Jean Carrelet

de Loisy d’Arcelot, l’homme qui avait trouvé une aiguille dans un tas

de loin, au Palais de Tokyo. Il y eut Nicolas Bourriaud, l’esthéticien

relationnel, viré pour relations déplorables avec élèves et collègues.

Il y a eu aussi l’académicien Jean-Marc Bustamante, qui avait mis

un camion dans une chapelle non désacralisée, viré de l’ENSDBA

pour une sombre accusation de « sexisme, révisionnisme et obscurantisme

», et qui osait cependant dire cette vérité bien connue de

tous qu’à peine 1 % des élèves de l’école devenaient véritablement

des artistes. Ce qui n’empêche pas Pierre Oudart (Directeur des

beaux-arts à Marseille) d’affi rmer plus haut dans la page du Monde :

« L’ensei gnement public vise à développer chez les étudiants des

compétences artistiques et une réfl exion créative plus large ».

Mais qu’à cela ne tienne, M. Partouche toujours résolument

visionnaire, n’en conclut pas moins son entretien par l’injonction

suivante : « Il est temps et urgent d’imaginer les écoles d’art du

futur ! »… Après avoir fait la remarque suivante : « Faute d’être

aussi chercheur, Picasso ne pourrait peut-être pas enseigner dans

une école d’art public aujourd’hui ». Merci, M. Partouche, d’oser

rappeler cette évidence, au sujet d’un artiste très compétent qui

disait « je ne cherche pas, je trouve » !

Car le problème de fond est bien celui-ci : la plupart des professeurs

en écoles d’art sont des « artistes-chercheurs », faute de

ne jamais pouvoir rien trouver vraiment, et parce que c’est bien

cette inaptitude, qui les qualifi e dans un entre-soi institutionnel

où l’incompétence proprement artistique garantit la fi délité à la

famille protectrice et génère un discours incantatoire qui remplace

avantageusement une véritable créativité. Favorise aussi les

polyvalences prof-artiste-curator-critique d’art, dans un panier

garni où mélange des genres, copinage, confl its d’intérêts, notes

de frais, captation du dispositif public, collusions diverses, sont

consubstantiels à cette recherche sans espoir de « trouver » quoi

que ce soit d’autre que ce vide ontologique qui caractérise l’art

dit contemporain, et pour laquelle ces agents sont grassement

rétribués en salaires, rentes de situation, retraites et subventions

diverses.

Alors oui, imaginer les écoles d’art du futur, ce serait d’abord

extraire celles-ci de ce système autoreproductif, où la consanguinité

dégénérative fait des ravages, et où elles ont la position

centrale d’organe reproducteur et diff useur d’inepte. Ce serait

donc les interdire comme agents pathogènes ou les supprimer

tout simplement. Mais les remplacer par quoi ?

Pour cela, il y aurait bien les écoles privées, dont le succès

est de plus en plus avéré, comme alternative imaginable. Mais

voilà, les apparatchiks tenants du service public de la culture

ne peuvent imaginer un seul instant que le privé réactionnaire,

vulgaire et cupide remplace le public progressiste et distingué,

qui les a générés et à qui ils doivent tout.

Et ce que l’on comprend tout de suite, en lisant cette pleine

page du Monde, c’est bien la crainte panique pour ses auteurs

de voir disparaître un enseignement public de l’art conceptualobidulaire,

terriblement « chercheur », redoutablement discursif

et vecteur d’un vertueux endoctrinement de pure immatérialité

désintéressée. Comment imaginer que les sbires du Ministère

puissent, par un retournement à 180°, réhabiliter brusquement

ce qu’ils ont conchié depuis 40 ans : le bon sens, l’intelligence de

la main, la sensibilité, le savoir-faire, l’enseignement du concret,

l’apprentissage de techniques et d’un savoir-faire, et tout ce qui

« rend les élèves rapidement opérationnels sur le marché du travail

». C’est-à-dire – Ouh quelle horreur ! – tout ce qui, pour

eux, puristes idéologues, les rend exploitables et corvéables à

merci par cet épouvantable système capitaliste à la « recherche

de rentabilité ».

« On ne fait pas le même métier » affi rme dans cette même

page Pierre Oudard, autre apparatchik de poids, pour signifi

er qu’entre privé et public, il n’y a pas de réconciliation possible,

parce que ce sont deux mondes qui n’ont pas « les mêmes

valeurs ».

L’idéologie esthétique des écoles d’art publiques est donc,

de fait, exactement celle du marché privé spéculatif. Dans un

processus tordu intellectuellement où le duchampo-gauchisme

public devient le valet et l’idiot utile des grands intérêts privés

5- Le  harcèlement sexuel, c’est éminemment pédagogique !

Le principe moteur de cette pratique enseignante, est que la

transgressivité à la fois esthétique, éthique, sexuelle constitue un

ensemble éminemment pédagogique et libérateur en écoles d’art. Au

nom de la créativité, de la contemporanéité, du droit de s’exprimer

et de se conformer aux injonctions de Catherine M., grande prêtresse,

avec sa revue Art Press, de la fellation buccale et cervicale et de

la multi-fornication performative.

Une subversivité systématique autant gratuite que stérile, bien évidemment,

voire dévastatrice, artistiquement parlant et humainement.

J’ai donc une certaine satisfaction de voir qu’arrive enfi n ce mouvement

de dénonciation des habitudes pudiquement déniées jusqu’à

aujourd’hui, de harcèlement psy et sexuel comme pratique pédagogique

en écoles d’art.

Voici le témoignage de M., élève à l’École des Beaux-Arts

de Bordeaux

« Ici on se tutoie, on se tape dans le dos, on fait des blagues salaces, on

suce… »

Je suis quelqu’un de timide, mais très sociable, et ce fut une véritable

horreur pour moi de m’intégrer dans cette école. Tout d’abord j’aimerais

parler des élèves. En première année, je suis tombée sur des gens extrêmement

prétentieux qui se disaient déjà « artistes » et qui méprisaient

les autres, les plus réservés. Des groupes se sont très vite formés au sein

de la promo et je n’ai pas du tout eu l’occasion de m’intégrer dans un

de ces groupes. Pourquoi ? Je n’étais pas vraiment dans « l’ambiance »

Beaux-Arts. Ce qui est c’est que je m’étais dit qu’en venant aux Beaux-

Arts je rencontrerais des personnes ouvertes d’esprit et passionnées, avec

lesquelles je pourrais parler de tout pendant des heures. La désillusion ne

fut que plus violente. Les sujets de conversation ne tournaient qu’autour

des multiples soirées durant lesquelles élèves et profs couchaient ensemble

et se droguaient. Si tu veux rentrer dans ce monde, tu as intérêt à faire

la même chose que les autres. Le problème c’est que ma vision du rapport

élève/professeur ne correspondait absolument pas à la réalité des Beaux-

Arts. Ici on se tutoie, on se tape dans le dos, on fait des blagues salaces,

on suce et on prend tout ce qui passe en soirée pour être en bon rapport

avec tout le monde. L’École des Beaux-Arts de Bordeaux dispose d’une

annexe, « Le café pompier », juste à côté dont le rez-de-chaussée est un

café « associatif » tenu par quelques élèves triés sur le volet (les plus lookés

et les plus méprisants aussi). Ce « café » est l’endroit où toutes les soirées

se passent et si tu veux faire partie des gens cool, tu ne dois rater aucune

soirée. C’est Th e place to be. C’est également l’endroit où tu suces pour

monter ta côte de popularité auprès des profs et où tu écoutes de la bonne

musique de merde (parce que c’est tellement décalé d’en écouter). Ici,

tout le monde se connaît et « s’adore », on picole, on danse, on drague, et

on prépare les coups de pute du lendemain. Je pense que j’ai dû aller à

deux ou trois soirées max, et j’en suis partie aussi vite que je suis arrivée.

En dehors des soirées, en cours, c’est un peu le même problème. On te dit

pas bonjour dans les couloirs, on te regarde pas ou alors de haut. Il n’est

pas vraiment question d’entraide, chacun est dans son coin, dans son

délire, on partage très peu, seulement avec les gens aussi barrés que toi. Je

me souviens d’une fois où j’ai aidé une fi lle à monter une table à l’étage

par pur altruisme, elle n’en revenait pas.

Les profs aussi c’est quelque chose.

Comme dit plus haut, tu peux te les mettre dans la poche en faisant

des soirées avec eux, ou alors faut vraiment que tu sois ultra dans le

délire « conceptuel », que tu utilises le jargon adéquat (c’est-à-dire que

tu déblatères des inepties enrobées de mots pompeux pour parler d’une

vieille pince à linge). Si t’es un peu trop bon élève, qui bosse beaucoup,

mais qui parle pas trop, ça va être chaud pour toi. Parce qu’il faut aussi

avoir énormément d’humour, en tout cas un certain type d’humour.

Si t’es pas drôle, tu dégages. Bah oui parce qu’il faut savoir combler les

blancs dans une conversation d’artistes sinon on se fait chier et ça, c’est

pas possible parce que c’est tellement fun les Beaux-Arts. Et puis ce qui

fait tout le charme de l’école c’est que les profs ne s’apprécient pas entre

eux, eux aussi ils forment des petits groupes de langues de putes, ils se

tirent dans les pattes, ils n’hésitent pas à balancer les uns sur les autres

devant les élèves. Et là, t’as intérêt à faire ton choix, à décider dans quel

clan tu te trouves, parce que c’est pas possible d’aimer tout le monde, tu

comprends ? Du coup, ça donne des situations ultra malsaines, où tu as

des avis diff érents sur ton travail, mais tu peux pas tous les prendre en

compte parce que c’est mal vu.

Ça m’a appris à devenir contemporaine.

Quand t’es aux Beaux-Arts faut aussi accepter les pauses clopes à

répétitions des profs, où leurs petits quarts d’heure (voire demi-heure)

de retard le matin et/ou le midi, parce que tu comprends, eux ils sont

importants, il faut qu’ils prennent deux trois café/clopes avant de commencer,

donc toi t’attends gentiment dans ton coin et tu fermes bien ta

gueule. Quant à ta production personnelle, il va falloir que tu ravales

bien ton estime. En deuxième année, j’ai commencé à produire des performances

vidéo sur lesquelles j’ai bossé comme une folle. À la fi n de

chaque semestre, tu es évalué(é) par tes profs par rapport à ce que tu as

réalisé dans ton Arc. En gros tu montres ce que tu as fait (tu te mets à

poil quoi) et tu attends le Saint Verdict. Perso, avec moi ça ne se passait

jamais bien. En gros, ils sont pas là pour te tirer vers le haut, te donner

de bons conseils avisés, mais plutôt pour bien t’enterrer et pisser sur ta

fi erté. Je me suis entendu dire à plusieurs reprises que je n’étais pas assez

« contemporaine » (HAHAHAHAHAHAHA) et que je n’étais pas assez

conceptuelle. Ce qui est plutôt drôle venant de la part de profs qui font

encore des cubes en béton… Ça m’a appris à devenir contemporaine.

6 – À l’’école du cassage des codes,

de la pluribidularité, de la sodomisation

des mouches et de la fellation du néant

Avec son indépassable et notoire sens de la rigolade, le magazine

d’art L’oeil nous fait la promotion des écoles d’art où la peinture est

interdite depuis longtemps, dans ce numéro consacré justement au

« Retour de la peinture ».

« Bien choisir son école d’art » : c’est l’intitulé de ces pages

d’antho logie qui nous vantent, non pas la peinture, ringarde en soi,

mais la pluribidularité créative à tout va, du bondage comme sur

l’image, à la chatouille du scrotum, à la torsion du sens, à la gastronomie

plasticienne, à la sodomisation des mouches, au « design

thinking » pour un « humain augmenté », à l’immatérialité de l’inepte,

au piano performatif à un doigt, à la vie sexuelle de Catherine M.,

aux petits bouts de bois dans les oreilles, à l’actionnisme viennois,

que sais-je encore.

« Reposer la question artistique au sein de l’école d’art… qui doit être

un lieu de création, un endroit où il se passe des choses », nous déclare

avec enthousiasme et avec toute la véhémence requise, Pierre Oudart,

le fameux apparatchik, actuellement directeur d’une École d’art à

Marseille, après avoir été délégué aux Arts plastiques du ministère.

7 – Que faire des milliers de petits diplômés sortant

chaque année des écoles des Beaux-Arts ?

Un très gros problème sociétal

Ils en sortent hagards, désemparés, totalement lobotomisés et

désocialisés, avec parfois un look étrange, ravagés de l’extérieur

autant que de l’intérieur. Alors qu’en faire ?

Voici quelques infos permettant de mesurer la gravité de la situation

en cet univers clos où les pires tortures du sens sont permises et

recommandées au nom d’un pédagogisme libérateur eff réné.

Voici les témoignages de Jean-Marc Bustamente et de Ben Vautier :

– Jean-Marc Bustamante, ex – directeur de l’ENSBA-Paris avait

déclaré que son école ne servait à rien et qu’il fallait 100 élèves pour

faire un « vrai artiste ». Gravissime donc. Et ceci d’autant plus qu’un

« vrai artiste » selon M. Bustamente est peut-être tout à fait autre

chose qu’un artiste dans l’acception courante du mot, quand on

sait que cet ex-artiste conceptualo-bidulaire, avant d’être directeur

de l’école (et par la suite académicien…), s’est fait virer à cause de

« son indiff érence à l’égard des aff aires de harcèlement sexuel et moral »,

dénoncées par les étudiants de son établissement. À cause aussi du

soutien que lui avait apporté Alberto Sorbelli, artiste conceptuel

qu’il avait invité pour un colloque à l’école en juin 2016 et qui

traitaient les étudiants « purifi cateurs » de « médiocre petit soldat

nazi-catho », prônait aussi « l’enculage quotidien des disciples qui

trouveront ainsi les connaissances nécessaires » et recommandait

pour les étudiantes le même traitement « uniquement pour éviter

la perte de temps de la grossesse et de l’enfantement ». Et ajoutait

enfi n : « Les étudiants en art doivent être violés sexuellement toutes

les semaines par n’importe qui, profs compris ».

Vous commencez donc déjà à comprendre comment ça marche le

harcèlement avec alibi pédagogique pratiqué par 20 % de profs sans

créativité autre que celle de l’ordre du pervers narcissisme duchampien.

Et comment la fameuse expo bordelaise « présumés innocents »

pouvait s’intégrer dans la gaucho-pédagogite ambiante, tout comme

la glorifi cation de Matzneff par l’intellocratie culturelle progressiste

encore aux commandes.

– Ben Vautier, ex-prof à la villa Arson.

L’artiste postural des hauteurs de St Pancrace à Nice, a dit, lui,

que la villa Arson, École d’art emblématique du délire artisticopédagogiste

français, ne servait à rien d’autre qu’à fabriquer des

profs pour cette même école. Les non retenus étant jetés comme de

vieilles chaussettes, ou alors assistés par pitié quelques années pour

un parcours assez minable dans la centaine de galeries municipales

subventionnées prévues pour ça, réparties sur l’hexagone. Des jeunes

gens formatés pour être « émergents sur la scène internationale », et qui

restent donc pitoyablement immergés dans le local.

Ce constat de Ben pointe ainsi le rôle des écoles d’art dans le

développement de cette consanguinité dégénérative caractérisant

l’appareil institutionnel dédié à l’art « contemporain ». Il pointe ce

ravage de l’entre-soi incestueux dont on a la preuve au vu des oeuvres

et de l’état psychique de la progéniture diplômée à vocation pourtant

internationale.

Alors que faire pour arrêter le carnage ?

Que faire pour stopper cette maltraitance humaine, animale,

végétale ? On y voit en eff et cette pratique sans cesse répétée de sodomisation

des mouches. On y voit des plantes à fl eurs enfermées dans

des serres insonorisées pour leur faîte écouter de la musique rap afi n

que cela empêche la fl oraison. On y voit mille performances de cet

acabit. On y voit pire que ce qui se passe dans les élevages intensifs

de volailles ou de porcs : un gavage cervical d’une cruauté inouïe,

pour une mise aux normes du marché de l’art international et satisfaire

la demande d’une intelligentsia en mal de signes identitaires.

Alors certes, cette demande extérieure pour cet art de la cruauté,

du non-sens, du mépris de soi, de l’ignominie distinguée, de la transgression

branchée et de l’abjecte permissivité sous prétexte de libérer

la créativité, a quelque peu fl échi récemment avec l’aff aire Matzneff .

Car cette histoire permet de révéler que les dérives des écoles de

Beaux-Arts sont, elles aussi, le « produit de tout un système, le condensé

des superfi cialités les plus perverses d’une époque » comme le dit Jean-

François Kahn. Elles sont elles aussi « enfant de Sade et de la tribu

délirante » (dit Jean-Jacques Jullliard) des lango-duchampo-gauchoislamo

– buréno-bidulo-bien pensants antifas, identitaires, progéniture

consanguine directe de feu les Telquellistes pro-mao, pro-staline,

pro-polpot, qui verrouillent depuis quarante ans l’appareil culturel

d’État, asphyxie la création et nourrit la réaction extrême-droitière.

Alors oui, Dieu seul sait quelles réformes structurelles seraient

envisageables pour arrêter cette fl ambée inextinguible de l’inepte.

8 – Il faut fermer dare-dare les écoles d’art !

Par exemple : voici un petit tas de terre (chauff é par l’intérieur)

d’un post diplômé de la villa Arson. C’est une oeuvre qui « par

son appartenance à ces systèmes symboliques spécifi ques, contribue à

l’accroisse ment de nos capacités de perception et de connaissance… ainsi

que de nos capacités de visualisation et de schématisation », comme le

dit M. Hibloux, ex-directeur de l’École des Beaux-Arts de Lyon.

Alors oui, il faudrait fermer ces lieux d’endoctrinement et de

radicalisation à l’inepte artistique, ces lieux criminogènes d’apprentissage

à la torture du sens commun et à la martyrisation de l’art.

Sinon les supprimer défi nitivement, en tous cas les fermer un bon

moment, le temps de tout réorganiser et de les purger de toutes les

variétés d’enfl ures et de monstruosités qu’elles y ont produites et

accumulées depuis 40 ans.

Au vu des « oeuvres » ahurissantes, produites par les jeunes gens

sortant d’École des Beaux-Arts de Nice, et montrant bien l’état de

délabrement de la personnalité de ceux-ci, ne pensez-vous pas qu’il

est urgent d’arrêter le carnage ?

Comment, de telles terrifi antes excrétions cervicales, peuventelles

justifi er 5 ans d’études préalables. Comment justifi er les salaires

de la centaine d’enseignants activés pour ces opérations de décervelage

? Comment justifi er l’énormité du coût en argent public pour

la « formation » de gens qui ne seront même pas artistes à 98 % ?

Comment justifi er cette nouvelle et coûteuse fournée de petits

schtroumpfs égocentriques, pédants, mythomanes, hachichomanes,

indéradicalisables, socialement toxiques, handicapés mentaux voués

à l’assistanat et au subventionnat à vie et sans le moindre espoir d’être

un jour « émergents sur la scène artistique internationale » ?

Mais qu’importe l’évidence de ce désastre, la sinistre bouff onnerie

doit continuer coûte que coûte, car il en va de l’exception

culturelle française, car il en va des rentes de situations des milliers

d’agents multicartes de l’art dit contemporain, etc., et qu’importe si

ce délirant totalitarisme de l’inepte culturocratique soit de plus en

plus ridiculisé, ringardisé, décrédibilisé, en dehors de l’appareil, tant

que quantité d’irréductibles de l’idiotie offi cielle restent toujours aux

manettes de l’appareil à torturer l’art français.

Ainsi, Monsieur Emmanuel Tibloux, président de l’Association

des Directeurs d’école d’art, quand il nous livre cette emphatique

poussée verbale, qui vaut bien son pesant de compote de mouches

de Damien Hirst :

« En tant que systèmes symboliques spécifi ques, les oeuvres d’art contribuent

à l’accroissement de nos capacités de perception et de connaissance.

Une qualité supplémentaire vient en outre distinguer les arts visuels : leur

aptitude à développer nos capacités de visualisation et de schématisation.

Celle-ci est d’autant plus précieuse que nous vivons sous un régime de

connaissance largement visuel. C’est, en eff et, un lieu commun de le

souligner : l’image modèle notre environnement et concurrence désormais

l’écrit dans notre rapport au savoir et à la culture. À ce premier

tournant, visuel, s’en ajoute un second, qui conditionne les grands défi s

des temps présents : le tournant créatif. C’est là un autre trait d’époque :

la créativité et l’innovation sont devenues les clés d’une économie compétitive

et d’une société solidaire. Du fonctionnement en mode projet à

l’abolition de la frontière entre le travail et le non-travail, en passant par

la valorisation de l’imagination, de l’expérimentation et de l’autonomie,

c’est plus largement tout un ensemble de valeurs et de processus issus

du monde artistique qui sont mobilisés dans les champs économique et

social. On aperçoit alors le paradoxe de la situation : d’un côté, on prend

acte de l’importance décisive du visuel et de la créativité ; de l’autre, on

ferme et on fragilise les lieux de formation, de recherche et de diff usion

dédiés à la création visuelle. »

Des propos ronfl ants, mais diffi cilement crédibles, car on doute

que les « oeuvres d’art » sorties de la villa Arson, puissent « contribuer

à l’accroissement de nos capacités de perception et de connaissance et nos

capacités de visualisation et de schématisation ».

Mais le plus croquignol est dans ce qui suit :

« Il est urgent, ajoute M. Tibloux, de renverser la situation en élaborant,

au plan national comme au plan territorial, une politique

ambitieuse en matière de formation, de recherche, de création, de diffusion,

de médiation et d’éducation aux arts visuels. Ce qui suppose

un investissement fort, non pas tant dans la culture comme facteur de

cohésion sociale, que dans l’art comme vecteur d’éducation au regard et

à la création. Sans quoi, c’est rien moins que le monde d’aujourd’hui que

nous nous condamnons à perdre de vue ». Et Madame la ministre de la

Culture et de la Communication, Audrey Azoulay de nous annoncer

dans le même élan d’éducation au regard et à la création, l’installation

de résidences d’artistes dans une centaine d’établissements scolaires

à la rentrée prochaine.

Alors, vous imaginez l’horreur et la consternation dans les chaumières,

quand nos susdits post-diplômés de la villa Arson vont arriver

en résidence dans telle école primaire, ou tel collège ou lycée,

pour expliquer à nos charmants bambins les vertus de l’art contemporain

et comment on en fait. Car bien évidemment les places en

résidences seront réservées aux professionnels de la résidence agréés

par les DRACS locales, tous bien formatés à l’art postural contemporain-

international, dans des écoles d’art qui sont presque toutes

de type villa Arson.

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