
enfoncés les habituels thuriféraires de notre plasticien national..Enfoncés les Blistène, Dagen, Marcadet, Flancblin, Millet, Pagé, Baldassari, Sans, Esterolle…
De la verticalité axiomatique des striations achromatiques
C’est un texte de son premier adorateur Franck Oliviera (image jointe)
Dans l’epicentre quasi thaumaturgique de l’œuvre rayée de Buren, la verticalité axiomatique des striations chromatiques, oscillant entre l’albâtre virginal et la saturation polychromique quasi fulgurale, déploie un palimpseste ontopoïétique où le regard, devenu médium exégétique, vacille entre l’abscond et l’ineffable. Chaque ligne, par sa répétition itérative et néanmoins infinitésimale, instille une dialectique hypertrophiée du vide et de la plénitude, convoquant une phénoménologie transcendantale où le mur cesse d’être simple support pour devenir archipel axiologique de tensions et de suspensions.
L’œuvre opère ainsi comme un kairos perceptuel, une liturgie du regard où le spectateur, absorbé dans cette oscillation perpétuelle, devient simultanément pèlerin, orfèvre et exégète, et où chaque bande n’est plus frontière mais passage, seuil et oracle. L’alternance rythmique, itérative mais modulée par l’ineffable contingence lumineuse, produit une synesthésie conceptuelle où l’espace se plie et se déplie comme un feuillet d’éther, révélant l’architectonique secrète de la perception.
Dans ce continuum de vibrations axiologiques, le minimalisme apparent se mue en prodige d’archéologie cognitive : la rigueur géométrique devient aphorisme, la verticalité devient rite, et l’ombre même d’une bande semble frémir d’une ontologie latente. La contemplation de l’œuvre n’est plus une expérience esthétique mais une incantation, un rituel suspendu où la stase et l’effervescence coexistent, où le regard se fait liturgie et chaque oscillation lumineuse se transforme en révélateur de l’absolu.
Ainsi, Buren ne trace ni ne peint : il ourdit, il liturgie, il architecte le voir, métamorphosant le banal en prodige, la rigueur en extase et l’espace en sanctuaire cognitif. Chaque bande est rituel, chaque verticalité est oracle, chaque mur est temple, et le spectateur, happé par cette ontologie rayée, devient à son tour lieu de passage, pont entre le visible et l’ineffable, oscillant dans un vertige jubilatoire de perception exaltée et d’aporie sacrée.
Ben voyons Ginette !
Texte littéraire extatique, jouissif, idolâtre, remarquable et délirant. Superbe exercice d’atelier d’écriture, riche d’inventivité verbale. Hélas sans lien de vérité avec le sujet.