IMBITABILITÉS LANGAGIÈRES :

PETIT FLORILÈGE DE LA GLOSSOLALIE ARTCONTEMPORAINISTE

Il n’y a qu’au royaume de l’art contemporain que « le ridicule ne tue pas »…mais qu’il est au contraire qualifiant…

« D’efficaces narrativités promptes à l’échange massifié par l’entremise

des médias globalisés, qui perforent utilement, ici et là, pour un

temps, l’horizontalité du monde. La boucle se boucle, car le global n’a

évidemment pas d’extériorité. » : Ce petit texte est exemplaire de l’enrobage discursif destiné aux œuvres d’art dit contemporain… L’inanité, l’imbitabilité  et le ridicule de cette glose correspondent parfaitement à ceux des œuvres ainsi emballées.

J’ai un ami poète qui a appris ce texte par coeur, pour le déclamer à haute voix après-boire, tellement il trouve ça euphorisant et pétillant en bouche….

Ce mini-texte est extrait de la préface de la Biennale de Lyon 2015 ( intitulée « Un fabuleux monde moderne ») et rédigé par son ex-directeur, curator renommé internationalement  pour ses talents indépassables en matière de  cuistrerie jargonneuse , d’inextricabilité langagière, de préciosité bucco-linguale, d’amphigourie sémantique, de galimatias salmigondique, d’enculage de mouches, de litanie glossoteuse, d’absconsité discursive, et de  turlupinade inexistencielle moustachue.

Ce genre de texte émis par l’orifice buccal du locuteur, est à prendre comme « parole révélée » . Il est  comparable  à cette langue inintelligible, à cette « glossolalie »  que parlent les mystiques en début d’extase. Il est comme un message extra-terrestre qui ne se prête évidemment à aucun débat ni contestation, et dont la béance signifiante n’a d’autre but que de terrifier le bon peuple et de le faire se prosterner devant le mystère métaphysique d’une insondable viduité parfaitement incompréhensible au profane.

J’ai eu le témoignage d’un ami ayant assisté à une conférence donnée par ce curator-prophète lyonnais, et me le décrivant se prenant la tête baissée  à deux mains, les coudes sur la table, en sueur et comme en transe, pour régurgitér à voix à peine audible un flot irrépressible de mots manifestement inintelligibles de lui-même..

Ce messie- curator rhône-alpin  est par ailleurs l’auteur d’un livre récent intitulé « les 101 mots de l’art contemporain », qui vous apporta tout les éléments de langage caractéristiques  du « parler art contemporain » pour briller en société…Oui c’est vrai, et si vous doutez de l’existence de cette cocasse publication, je vous en joins l’image de la couverture …Un livre pour lequel , peut-on lire : « 21 commissaires de 36 pays du monde entier nous offrent ici leurs mots. A l’heure où l’art contemporain se développe partout dans le monde, il est naturel que des artistes aux cultures éloignées, aux pratiques singulières, aux styles différents et aux oeuvres souvent inattendues mais toujours poétiques, écrivent l’art de leur époque. Il s’agit pour eux d’un engagement quotidien, passionné et passionnant. Une version actuelle de l’amour de l’art» …

Je vous joins donc une vingtaine de textes, recueillis suite à mon appel en ligne dont voici le lien :

Vous verrez : c’est un petit festival texticulaire para-bidulaire de très haut niveau de délire résultant de 40 années de consanguinité dégérative dans l’appareil culturel languien…un sommet dans le genre et dont aucun autre pays au monde ne peut se prévaloir.

Pour chacun de ces commentaires  d’anthologie, je vous ai choisi une image de l’œuvre qui en est l’objet… tout autant pétillante d’imbécillité pédante et de ridicule.

01 –  La « parole révélée » du messie-curator lyonnais

 L’art d’ici qui nous sied travaille les discontinuités, opère sur tous

les champs simultanément au risque de n’appartenir à aucun, il est une

manière de faire autant qu’une esthétique…

Changer les paradigmes du dedans et du dehors en déterritorialisant

l’un et l’autre, à l’intérieur du global indépassable…

Des enjeux majeurs d’une pratique artistique globalisée, dans laquelle

s’échangent, s’affrontent, se superposent, et se retournent les signifiants…

 La plasticité des faits d’histoire, comme celle des oeuvres quelles

qu’elles soient, et qu’elles s’espacent dans le temps ou non, délimite un cadre, une confi guration et des périphéries, qu’il est vain d’énoncer a priori.. Thierry Raspail –Directeur de la Biennale de Lyon

02 – Épigénétique

Aux expériences de “perception élargie” menées dans l’ « Espace Cerveau » du IAC de Villeurbanne, suivent celles, plus intenses encore, d’une fusion vitale avec les éléments et une aspiration à ne faire qu’un avec l’univers. Dans l’élan de nouvelles recherches sur le vivant, telles que l’épigénétique, où l’impact de l’environnement est mesuré dans le génome sur plusieurs générations, ou l’astrobiologie, qui recherche du commun entre Mars et la Terre à l’échelle de l’infiniment petit, il s’agit de penser en terme de coexistence et de lien dynamique. De cette approche relationnelle, transitive, se dégagent les notions fondamentales de milieu, de passage, de mouvance. Sur le mode des conceptions orientales, dénué de tout clivage, émerge une appréhension unifiée du cosmos. Comment, aujourd’hui, la création et la recherche peuvent-elles contribuer ensemble à ce changement de paradigme, construire un autre regard sur le monde ? Nathalie Ergino

03 – Contempler le silence

De par les positions que l’artiste adopte et les recherches qu’il mène, un hiatus semble se creuser au sein même de sa propre pratique, entre le retrait de la parole d’un côté et l’engagement et la confrontation du corps dans son entièreté de l’autre. Cette position permettrait alors de reconcentrer les intérêts que porte l’artiste pour la peinture et le pictural. Faire fi de la figure et de toutes distractions pour nous rappeler que la peinture est avant tout une question de couleurs et de juxtaposition de “touches” plus ou moins visibles. Aussi, par le recours aux formes primaires qu’adoptent les dessins et sculptures réalisés par l’artiste et par un travail de mise en espace, il semblerait qu’Alex Chevalier nous invite à contempler le silence.

04 – Où est la surface picturale ?

Le problème, est de faire éclater l’azur avec la boue de la couleur. On part d’une matérialité bien déterminée, qui est celle du tableau, sur laquelle on ajoute une autre matérialité, qui est celle de la peinture, et l’ensemble doit produire une sorte de flottement de perception. Où est la surface picturale ? Est-ce qu’elle est en avant ou en arrière de la toile ? Dans quel état d’apesanteur par rapport au tableau ? Comme mes tableaux sont cadrés haut, on n’a pas de ligne d’horizon, de point de référence. (…) Ces tableaux ont plus à voir avec la tache, la macule. Tout ce qui glisse fait compositionBruno Carbonnet –extrait Documents d’Artistes

05 – L’atlas alternatif

Pour reprendre les mots de l’artiste, ses derniers travaux sont empreints d’une forme de « pessimisme raisonné ». Il ne s’agit pourtant pas de résignation, puisqu’en mettant sa colère en œuvre, en recyclant les promesses électorales ou en construisant de nouvelles images sur des ruines, il développe sa réactivité productive, comme l’indique le titre Bliss Krieg que l’on pourrait littéralement traduire par « guerre du bonheur ». Un glissement sémantique de la stratégie offensive Blitzkrieg vers l’image du bonheur selon Windows. La cartographie subjective que nous propose Laurent Pernel trace des frontières symboliques – entre fond et forme, théorie et pratique, intérêts économiques et désirs individuels, discours politique et corps social – délimitant une géographie alternative, où l’histoire intime et l’histoire collective se rejoignent. 

Lélia Martin-Lirot,
 

06 – La vie des chaises de bureau

L’occurrence la plus saillante de cet enchaînement se trouve sans doute dans la vie des chaises de bureau de Olivier Nottelet,  . …En leurs attitudes sans cesse changeantes, les chaises mêlent en elles, comme dans une éprouvette, tout ce qui inexplicablement affecte les corps, les abstrait de leur fonctionnement régulier. Ces gestes en quête d’ajustements incompréhensibles, suspendus, ne remplissent pas l’espace, ils l’agencent : ils en attestent l’hétérogénéité irréductible, les divagations, contre l’homogénéité supposée naturelle, physique, de son extensionAntonia Birnbaum

07 – Telle est notre Arcadie

Bruno Yvonnet prend acte qu’elle est la « nature » du peintre d’aujourd’hui. Et le geste de ce peintre, reproduisant manuellement du reproductible mécanique, ne constitue évidemment pas une régression, mais fait fond, au contraire sur cette féconde dialectique, en en gardant le risque et l’acuité. On pense à cette remarque de Walter Benjamin, à laquelle on prête en général peu d’attention, et qui souligne à quel point image et reproduction sont étroitement liées dans le jeu de l’appropriation et de la distance, de l’unicité et de son éclatement. Bruno Yvonnet a admis une fois pour toutes qu’il n’y avait pas d’extérieur, pas d’ailleurs plus vrai, plus unique, que ce monde d’images sans fin. Telle est notre Arcadie, spectrale et mouvante, dans laquelle nous évoluons comme à tâtons, dans l’attente de trouver « ce champ libre où toute intimité cède la place à l’éclairement des détails »-  Régis Durand,

08-  Cette confiance dans le « presque néant »

C’est cette sérénité, cette confiance dans le « presque néant » qui rend possible d’entreprendre cette progression vers les éléments de l’œuvre. Il est vrai que ce moment de l’installation au mur, des feuilles, de l’adhésif, a existé dans le temps, il a eu une durée. Cependant, la photographie ne peut pas s’assimiler à un morceau de vie, elle est transformation, sédimentation, marque, vestige : quelque chose s’est imprimé. Elle semble jouer le jeu de la mémoire : la chose se perd, mais elle fait corps avec nous.-

Au sujet de Jesús Alberto Benítez , Texte de Joana Neves

09 – Ceci n’est pas une pipe
De l’époque de la  formation de Christelle Familiari à l’école des beaux-arts de Nantes, on retiendra divers travaux liés à l’architecture, et en particulier des papiers peints réalisés en sérigraphie et constitués de motifs graphiques simples mais répétés. Ce goût constant pour le geste réitéré, on le retrouvera dans la confection du tapis d’Étendue par exemple, ou encore des «limaces». Elle réalise aussi des vidéos, dont la Tailleuse de pipe. C’est un plan rapproché sur ce qui a tout l’air d’une fellation, la bouche comme le sexe étant enveloppés dans un «cache taille pipe» crocheté. Cet objet, réalisé uniquement pour la vidéo, sera néanmoins à l’origine d’une série dite des Objets en laine, réalisés au crochet et vendus comme tels afin que d’autres puissent les expérimenter : Slip à masturbation, Slip à pénétration, Cagoule pour amoureux, Bras pour danser le slow, etc. Le contrat de vente stipule que l’acheteur doit fournir à l’artiste un document visuel de l’utilisation de l’objet.

Jean-Marc Huitorel, artpress n°293, septembre 2003

10 – L’inlassable recherche des occurrences de sa circonscription

Ce que Marcel Dinahet interroge, plus que la nature, c’est la notion de limite et de frontière, l’idée d’espace de jonction, la butée, les interfaces. Plus précisément encore, la limite que Dinahet teste et expérimente, c’est le contour même de cela qu’on appelle l’art. Le territoire de l’artiste est moins un espace naturel en soi que l’espace naturel comme métaphore du champ qui est le sien, celui de l’art. En cela il rejoint les préoccupations des land-artists historiques ; en cela aussi il appartient définitivement à l’époque au sein de laquelle il œuvre, cette époque dont l’une des préoccupations majeures est précisément, non plus la définition de l’art mais bien l’inlassable recherche des occurrences de sa circonscription. Jean Marc Huitorel

11 – De l’ »agentivité » de nos constructions culturelles

À travers une esthétique « fait-main » et une approche spontanée pleine d’humour et d’ironie, Francesco Finizio développe une pratique unique et idiosyncratique basée sur l’observation d’incidents et de phénomènes qui interrogent autant les notions de transaction et de valeur, que « l’agentivité » et la signification de nos constructions culturelles. Ses installations sont à la fois des modèles et des événements. Ainsi la représentation d’espaces planifiés pour des activités commerciales, pour l’habitat, l’exposition, la construction, l’archivage ou encore le travail, ont un aspect programmatique qui permet de spéculer activement sur les usages, les statuts et les sentiments que ces espaces cultivent. Joshua Simon,

12 –Le tranchisme

Dégoûté par la figuration et par la narration, l’artiste a désormais abandonné ce registre pour développer ce qu’il nomme, non sans un brin de dérision, le tranchisme…Dans la descendance des artistes de Support/Surfaces, Kilat décide de laisser la surface de la toile vierge ou badigeonnée en blanc, et de ne peindre que les tranches de son châssis. Le spectateur, initialement désarçonné par ce qu’il voit, commence par concevoir la présence d’une image qui aurait disparu pour ne laisser que des traces… Une observation un peu plus poussée révèle l’absence de couverture d’une couche sous-jacente. Le blanc de la surface est bien immaculé… Il faut donc admettre qu’il y a une œuvre mais qu’elle ne se situe pas là où on s’attend à la trouver. Il y a eu déplacement, migration, passage à la frontière, aux limites… Dans ce processus, l’artiste nous révèle la profondeur, l’épaisseur d’une peinture dérobée au regard, Louis Doucet

13 – Le réel comme signe

Entre l’advenue de l’image et sa dissolution, sa dégradation se déploie l’espace du temps comme producteur de forme. Dans les polaroïds de Driss Aroussi le temps et la lumière deviennent matrice d’une image qui absorbe le réel dans l’informe de sa corrosion.
L’enfouissement du réel dans ces « compositions abstraites sont en quelque sorte comme l’intériorité de notre réalité, son indice abstrait qui par là même s’en sépare pour devenir image autonome….Le réel comme signe

Philippe Cyroulnik,

14 – l’extase matérielle de l’air, pour rien

Isa Barbier, c’est la dentelle de la réceptivité sensible, de l’Esthétique transcendantale. La tentation à l’oeuvre de donner une certaine allure à l’espace même. À l’espace et à la poussière des éléments qui y tourbillonnent. Ces plumes, au milieu du vide, sont les grains de matière de Lucrèce qui dorment dans les rayons du soleil : l’extase matérielle de l’air, pour rien. Un dessaisissement jubilatoire, l’abandon à lui-même du monde, les quatre fers en l’air.  – Claude Royet-Journoud

15 – Dialectique symptomale

Cette « chute », puisqu’il ne s’agit pas d’assomption, rejoint la « dialectique symptomale » dont parle Georges Didi-Huberman dans sillage de Georges Bataille 4. Une manière d’oeuvrer qui ressemble à l’ouverture d’une blessure qui met en scène la vaine intégrité des corps et désigne l’intenable et extatique certitude du rapport à la mort, incarnée par la constatation de la présence permanente du bourreau dans les « machines pénitentiaires» de l’histoire. Michel Enrici

16 – Les toupies dressent le constat,

…non seulement de la dissolution des repères temporels mais de la manière dont le présent se donne. Le point, représenté ici par la pointe sur laquelle tourne la toupie, le point danse sur lui-même se gonflant par le mouvement de sa rotation jusqu’à « imposer tous les temps et tous les univers »(6), ce qui revient à les dissoudre jusqu’à ce que l’énergie enfin dissipée, un nouveau geste vienne relancer la toupie. On comprend ainsi que ce qui importe le plus, pour Basserode,  c’est cette dissipation de l’énergie, comme si elle représentait la seule manière satisfaisante d’être au monde.
Jean Louis Poitevin

17 – Trouer la possibilité d’un lieu stable

La volonté d’un faire monde, pensée sous la forme absolue de la monade, avec pour prémisse de le faire à l’écart du monde, ou, dans un violent déni, à sa place, voilà le danger inhérent à l’utopie que pointent les Maisons closes. Pour autant, la critique que portent ces travaux ne trouve pas son sol dans le registre idéologique. Moins saisis à une étape théorique d’un processus inéluctable conduit à accomplir sa phase initiale qu’occupés à creuser la faille de l’un de ses intervalles, les projets de Berdaguer & Péjus signent leur appartenance à un espace sans dimension, ou, inversement, à n dimension : l’espace de la fiction. Car celle-ci ne prend aucune place – au contraire, elle troue la possibilité d’un lieu stable.

Jean-Pierre Rehm

18 – La s- cul-pture

Je me suis aperçu que le mot sculpture était toujours présent répété inlassablement sans aucun souci d’élégance (jamais de synonyme pour éviter la lourdeur) ni aucun sens de l’humour ou du jeu. Je me suis mis à l’observer, comme on regarde attentivement un objet sous tous ces angles en essayant d’en découvrir la fonction. Je l’ai tout d’abord découvert manuscrit et avec mon écriture : Un S simplifié séparé du mot , c’ est tout de même le « S » de sorcière, représentation épurée du serpent (qui siffle) ensuite il y a le mot « CULPTURE » divisé (en isolant CUL) par le « P » muet de père ou de Pénis. et si ce choix de la sculpture souvent pénible à réaliser trouvait son référent et son aboutissement dans son nom, écrit par moi même de préférence

Anita Molinero

19 – Intervalles heuristiques et transmédialité

Chaque ensemble de Juliette Liautaud  se déploie dans cet esprit de transmédialité qui joue de l’hybridation ou de la résonnance des fragments visuels, sonores et textuels les uns avec les autres dans un jeu de contrepoint. Différents formats et supports invitent aussi à découvrir des « zones interstitielles d’exploration, des intervalles heuristiques4 » sur la table, le sol, les murs ou encore la page virtuelle. Dans les films, les écarts se logent entre les couches d’images, dans la surimpression, ou entre les plans, dans les noirs devenus espaces de vibration des images comme des sons. Térésa Faucon

20 Une tension polymorphe

« L’une des oscillations majeures et structurantes de l’art du 20ème siècle et jusqu’à aujourd’hui se situe dans le rapport complémentaire autant que conflictuel entre la rigueur formelle d’une large abstraction géométrique et la revendication de l’organicité, du corps expressif et agissant dont l’une des formes récurrentes fut celle de la performance (….) Cette tension polymorphe trouve depuis une dizaine d’années et au-delà des phénomènes générationnels, un regain de pertinence et de fécondité, plaçant l’art aux frontières de ses définitions autant que de son exercice, brouillant les catégories, revisitant des contrées que l’idéologie avait littéralement gelées. Dans ce contexte, s’il est un artiste qui concentre et qui soumet à l’épreuve de l’œuvre la plupart de ces questionnements, c’est bien Nicolas Floc’h qui conçoit Beer Kilometer, un agencement de cannettes de bière long d’un kilomètre et offert à la consommation des visiteurs, pour finir dans le chaos qu’on imagine. »…Jean-Marc Huitorel, Extrait de « De l’usage de l’art »,

21 – la litote et l ‘hyperbole.

Quand les œuvres investissent l’invraisemblable, le simulacre, la simulation, la vision ou le délire, elles restent toujours très proches du réel, peuvent-être pour soutenir la fiction du sens. C’est cette altercation sensible entre le simulacre et le réel et finalement leur consubstantialité qui alimente le mystère et le trouble des œuvres parfois même hyperréalistes. Simon Nicaise investit le geste minimum (plutôt que la surproduction), la précision, la sobriété et la réduction de ce qui pourrait apparaître comme leur antithèse : le romantisme, le spectaculaire, l’exubérance, dans un art où se rejoignent la litote et l ‘hyperbole. »… Lionnel Gras

Raoul Hausmann

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