CONNAISSIEZ- VOUS LE MENSTRUAL – ART ?

Annarita Ndrame peint avec son sang menstruel et avec celui de ses amies.

« Grâce à l’exploration des espaces intimes, son travail aborde la question du corps, du genre et de la justice sociale, ainsi que notre relation avec les êtres vivants d’un point de vue féministe et queer. »

Né à Bari (Italie méridionale), diplômé de l’École des beaux-arts de Naples et titulaire d’une maîtrise en études de genre de l’Université de Paris VIII, la pratique de la Ndrame repose principalement sur le sang menstruel, en particulier pour la fabrication de collages. Elle travaille avec des serviettes en papier absorbants ou des textiles colorés de sang menstruel qui, une fois séchés, sont appliqués sur différents milieux. Elle collecte son propre sang et celui d’autres personnes, dans une approche communautaire et pluraliste où la relation fait partie du processus artistique. Dans son travail, les relations prennent part à son processus créatif: dans une approche inclusive qui vise à évaluer la diversité des corps en période de menstruation, «Ndrame recueille son propre sang mais aussi celui d’autres personnes, dans une approche communautaire et inclusive qui veut faire ressortir la pluralité des corps en qui ont les règles. Le dessin, la peinture et l’utilisation d’autres matériaux tels que la dentelle, la feuille d’or ou les objets trouvés font partie de son travail. Il est très important d’être sensible aux questions écologiques et de l’upcyclage. Grâce à l’exploration des espaces intimes, son travail aborde la question du corps, du genre et de la justice sociale, ainsi que notre relation avec les êtres vivants d’un point de vue féministe et queer.

Le mot ndrame est un noble pluriel dans le dialecte de Bari qui signifie intestins. Ce mot incarne une partie de l’identité géographique et culturelle de l’artiste, mais aussi une façon de créer et de ressentir à travers les tripes. En outre, le ndrame renvoie également au mot italien pour «dramma», qui signifie étymologiquement «action», «faire». Dans les sociétés hétérocatriarcales, les menstruations ont été utilisées pour contrôler l’organisme et justifier l’infériorité des femmes, conduisant à la stigmatisation des périodes. Les menstruations ont été associées à l’impureté, au diable et même à des maladies telles que l’hystéria. Envisant des normes de genre, des injonctions corporelles et de la commercialisation, «Ndrame vise à se demander comment la culture dominante réduit encore ce sang pour être invisible, sa couleur blanchie et son odeur assainie. D’autre part, les inégalités de classe limitent l’accès aux produits menstruels pour un grand nombre de personnes dans le monde, conduisant à l’exclusion sociale et à la stigmatisation. D’où le désir de Ndrame de réhabiliter l’image de ce fluide en remettant en question ses dimensions physiques, sensorielles, politiques, énergétiques et esthétiques. La force vitale du sang menstruel contraste avec le sang de la violence et le récit masculin dominant de la force virile et oppressive. La menstruation représente un corps vivant en tant que force régénératrice et ouvre divers nouveaux récits et images contre-hegémoniques.

«Ndrame expose son travail dans des expositions collectives à Paris avant d’exposer au Féministival pour la première fois à Marseille en 2019. La même année, elle rejoint Cœur de cagoles, un collectif féministe et écologique engagé dans l’éducation menstruelle. En 2020, elle a eu ses premières expositions solo (Le pas sage, Marseille), aux festivals des arts à la maison (Arles) et de Garces (Marseille). Elle commence une collaboration artistique avec Marisoa Ramonja et Clotilde Penet (Sang trinité) et crée des collages urbains sur les thèmes du corps et de l’éducation menstruelle. Elle commence à travailler sur un projet participatif appelé Jardin lors d’une résidence créative à La Réserve des Arts à Marseille. La première étape du projet y a été montrée en mars 2021 et une deuxième étape en juin 2021 au centre d’art-thérapie de l’Espace Catalpa à Marseille. Elle a participé au documentaire J’irai crier sur vos murs (2022), produit par la télévision française, sur le thème du street art féministe à Marseille.

Plus d’infos ici :

https://www.ndrame.com/biography

et ici :

https://www.midilibre.fr/2025/04/13/video-une-matiere-organique-comme-une-autre-du-sang-menstruel-pour-creer-lartiste-ndrame-ouvre-les-portes-de-son-atelier-a-montpellier-12629020.php

l’artis
te nous explique sa démarche

1 thought on “CONNAISSIEZ- VOUS LE MENSTRUAL – ART ?”

  1. Il y a maintenant une phase dramatique qui s’impose dans l’art comptant pour rien: En examinant attentivement le visage de « l’artiste » nous pouvons percevoir la source d’un disfonctionnement profond; un peu comme un vélo dont les deux roues sont voilées. Le bracelet au poignet gauche (Féminin du corps) au couleurs arc en ciel est significatif d’un désir d’exhibitionnisme et de justification de son intimité et de ses options de genre.
    Le sang viril masculin pourrait être versé pour sauver sa vie et même le sang provenant du système circulatoire féminin; les gens sensés ne l’ignorent pas sauf peut-être les témoins de Jehova. Les mêmes gens sensés ne sont pas ignorants de la physiologie et de l’anatomie féminine. Cette artiste s’adresse donc à un public naïf, ignorant ou stupide vers lequel elle doit opérer une transfert très important d’une similitude déplorable. En effet les semblables s’attirent. A quand les défécations artistiques étant donné qu’elle a les trippes chatouilleuses? Ce processus est déjà utilisé avec la bouse de vache et des jus de fleurs sur du papier, on conseillait vivement d’encadrer les oeuvres avec des sous verre; pas tant pour l’odeur, mais pour les mouches. En tous cas les marques d’hygiène féminines bien connues qui paraissent à la téloche ne vont peut-être pas sponsoriser cette innomable initiative issue des méandres d’un bulbe complètement ramoli.

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