

Voici un petit passage de mon long entretien intitulé « Nicole Esterolle en Artcontemporainistan » avec Maximilien Friche où il est question du pape des sociologues de l’art, qui a fait que la sociologie de l’art aujourd’hui est interdite et n’existe plus…Le même Bourdieu qui avait , avec son comparse Passeron, « déconstruit » les méthodes pédagogiques bourgeoises et aliénantes pour libérer la créativité infantile en interdisant l’apprentissage autoritaire du lire-écrire-compter…Tout comme on a interdit ensuite l’apprerntissage du dessiner-peindre dans les écoles des Beaux-Arts pour prioriser le conceptualo-bidulaire idéologiquement chargé.
M .F. : Finalement, et là encore c’est un paradoxe, ces militants progressistes mettent en œuvre le principe de la reproduction sociale tant décrié par Bourdieu.
N.E : Exactement. Mais ajoutons que ce qui a manqué à Bourdieu, c’est une dimension spirituelle ou sacrée dans son approche de l’art. Sa « neutralité axiologique » de sociologue s’est ainsi retournée sur lui-même quand il a soutenu l’artiste allemand Hans Haacke, qui représentait son pays à la Biennale de Venise. Ce plasticien idéologisé à souhait avait complètement défoncé le sol pour protester contre le Deutsche Mark et le capitalisme, etc. Et Bourdieu, admiratif de cet acte purement politique et sans contenu artistique véritable encombrant, a écrit un livre avec lui. La cote de cet artiste combattant le capitalisme a tout de suite flambé sur le marché financier international de l’inepte politisé. Bourdieu est ainsi devenu, comble de l’ironie, l’idiot utile de cette opération de survalorisation purement capitaliste du rien.
Voir Ici l’accés à l’intrégralité de l’entretien
Deux autres de mes textes sur Bourdieu :
Ma chère Nicole, il y a un aspect que vous semblez avoir oublié ou passé aux oubliettes de la sociologie. Bourdieu ne cherchait pas à faire éclore les petits morceaux de spiritualité qui émanaient de chaque œuvre, hélas car su pu être là le moyen de trouver le point distanciateur qui radicalement tranchait dans le l’art contemporain par situation temporelle et non par situation déterministe. Si il avait pu resserrer la lorgnette déterministe sur l’art contemporain, à savoir comment une petite cohorte de parisiens aux chevilles surgonflées à la comprenetine distinguée tiennent le haut du pavé et font tout pour y rester, les choses auraient été plus claires. Mais il n’était pas critique d’art et personne n’est parfait!