Ces travaux in situ, dont le principe est de mettre en valeur ce qu’il y a autour, ceux qui la regardent et  ceux qui en parlent, c’est celui des colonnes du Palais Royal, c’est celui des 15 poteaux en ciment défigurant la place de l’Hôtel de Ville à Lyon, et c’est aussi celui de centaines réalisations du même type et du même « plasticien », en France et à travers le monde.

Bien que ces travaux ne puissent être considérés comme des scultures, puisqu’ils n’on t pas , par nécessité ontognéntique, de contenu artistique, car c’est leur entourage  qui importe, la diffusion de  leurs images est extrêmement bien contrôlée par  l’ADAGP au nom de la protection de la « démarche » morale et intellectuelle de leur auteur.

. .. Mais voilà : comme le contexte fait parie intégrante de l’œuvre in situ, et que Buren peur s’approprier ainsi moralement et conceptuellement tout ce qui entoure la vacuité consubstantielle des ses dits « travaux in situ », cela pose toujours des problèmes  à la fois juridiques, moraux et  intellectuels..Et c’est pour cela que l’artiste a sa disposition son armée d’avocats spécialisés est chargée de s’occuper en permanence….Une armée qui, de facto, fait partie de l’œuvre dans sa globalité.

Souvenons-nous en effet que Buren avait attaqué en justice  le petit éditeur de cartes postales qui avait eu le malheur de laisser entrevoir ses poteaux dans une vue de la place des terreaux à Lyon (Lequel Buren fut tout de même débouté ).

Souvenons-nous que le même Buren figure au  Conseil d’administration de l’ADAGP-Europe : une bonne place pour faire protéger ses propres « droits » au non-sens  et racketter un maximum ses admirateurs (bien fait pour eux !).

Nous en sommes donc là avec l’œuvre in situ burennienne , qui tient plus évidemment de la posture (ou de l’ imposture…) , que de la sculpture,  de la peinture ou d’une écriture proprement plastique.

Mais c’est ainsi qu’avec ce concept ultra – simpliste de parasitage de l’environnement,

d’une stupidité et d’une ineptie terrassante ( mais auquel , certes, il fallait  penser) l’artiste d’origine helvète , qui s’auto-déclarait « anartiste » à la fin des années 70, le grand casseur des codes esthétique bourgeois, l’ennemi du muséal, l’apologue du rien  qui met en valeur ce qu’il y a autour , etc … est devenu la star n° 1 de l’art contemporain français , et c’est ainsi que son énorme notoriété internationale a permis d’invisibiliser à 90% la richesse et la diversité de la création actuelle.  

On se demande bien sûr, comment cette « posture » burénienne d’un tel niveau d’ineptie, a pu devenir crédible et s’imposer comme  colonne vertébrale du  discours ministériel et de la pensée des culturolâtres middle class en recherche de signes de distinction sociétale et cérébrale.

En fait, cela fut possible avec l’arrivée de Jack Lang et de son « enfin la lumière fut » … Avec  l’avènement de la  gaucho- culturlututure à tous les étages au début des années 80…Avec la grande déconstruction subverso- progressiste et le  grand remplacement subventionné du contenu vraiment artistique, sensible et poétique, par l’idéologie barbe à papa, par le concept fuligineux et par l’intellectualité gazeuse…Avec un art  de l’inepte et de la laideur et de l’imbécillité  sur-jouées, comme signe de distinction sociale et de supériorité cérébrale…. Avec la destruction de l’écosystème naturel de l’art…Avec cette  éradication systématique du sens et du vécu permettant de mettre l’art , ainsi vidé de sa substance première, d’être plus aisément  bourré d’idéologies diverses, attenantes à toutes sortes de   pouvoirs et d’intérêts extra-artistiques divers, tant  bureaucratique, que politique, que financier…et c’est bien dans cette stratégie de remplacement du contenu de l’art par autre chose qui n’a rien à voir avec l’art , que réside le génie burénien et la puissance de sa démarche.

Et c’est ainsi que notre plasticien comportemental, relookeur des sacs Vuitton et des boites des boites à fromage babybel,  s’ est installé, depuis quarante ainsi , comme figure de proue et de poupe à la fois, de cet  art officiel d’Etat dit progressiste.

C’est ainsi qu’il s’est imposé comme figure emblématique d’un art institutionnel   dit contemporain, de type totalitaire et  dont le seul but et la seul  résultat auront été, finalement,  d’exclure, disqualifier ,  ringardiser et invisibiliser   90% de la véritable création actuelle dans toute sa richesse et sa diversité….

Bravo l’anartiste ! Bravo le sur-dimensionneur du Rien ! Bravo le grand scénographe – décorateur de la vacuité !