
JE DÉCOUVRE AVCE STUPEUR LA DIMENSION DÉCOLONIALISTE DE LA PETITE TABOURET … QUI A ÉTÉ PRÉFÉRÉE AU GRAND BUREN POUR LES VITRAUX DE ND DE PARIS
Voici un dossier complet sur le sujet paru sur le magazine en ligne Boulvard Voltaire.
Une Pentecôte de la « diversité »
Les six baies se déclinent sur le thème de la Pentecôte. Que représente-t-elle, cette Pentecôte, pour Claire Tabouret ? Elle en aime « la beauté, la poésie », explique-t-elle dans le dossier de presse. Elle goûte particulièrement « ce moment d’harmonie, de paix, de respect dans la diversité ». Cela sonne creux comme un sermon d’évêque progressiste ou un discours de candidate à Miss France. L’artiste a-t-elle conscience que cette fête signifie la promesse du salut universel et la fondation de l’Église ? S’est-elle demandé à quoi cela l’obligeait, en tant qu’artiste ?
L’ensemble des personnages est multi-ethnique, et pourquoi pas, dès lors qu’il s’agit de l’évangélisation du monde. Mais Claire Tabouret, véritable coqueluche de Libération, n’est pas dans ce registre. Par « respect dans la diversité », elle entend vivre ensemble dans un monde sans frontières. Logique : elle veut sa version « profondément ancrée dans notre temps », et elle-même l’est tellement, ancrée dans notre temps, qu’elle en reflète tous les conformismes. À commencer par le tropisme pro-clandestins. Au début des années 2010, son travail sur les migrants est remarqué par François Pinault. Elle en devient « la protégée et un peu la créature », écrit le journaliste suisse Étienne Dumont. Sa carrière est faite, dans les galeries internationales, les foires d’art contemporain et — si tout continue d’aller de l’avant — bientôt à Notre-Dame. Notre-Dame pour la restauration de laquelle François Pinault a fait un don de 100 millions d’euros. La cote de Claire Tabouret va monter : petit retour sur investissement.
À la Seine, la Charte de Venise !
Le conformisme de l’artiste est tel qu’il atteint le militantisme. En 2019, elle rendait hommage à Assa Traoré comme « gardienne de la loi » qui invite à « une réflexion sur un système qui dysfonctionne ». Or, s’il y a un système qui dysfonctionne en France, c’est celui de la protection du patrimoine et des œuvres d’un artiste — celles de Viollet-le-Duc, dans le cas présent. Le projet épiscopo-présidentiel s’assoit sur la Charte de Venise, sur l’avis de la commission du patrimoine et de l’architecture, sur la piété filiale, sur la bonne gestion — ce sont quatre millions que vont coûter le démontage des vitraux XIXe, la fabrication et la pose des nouveaux. Toute personne qui regimbe est taxée de fixisme et traitée de réactionnaire. « Ce serait une catastrophe de congeler un monument dans son histoire », explique Claire Tabouret, au Parisien — comme si c’était cela, le problème.
Que disent les critiques ? Certains s’extasient — puisque c’est nouveau ! D’autres osent critiquer. Pour Sites & Monuments, on hérite « du sous-Bonnard ou du Vuillard naïf. Étonnant de voir comment les vitraux de Viollet-le-Duc sont singés en partie haute » — ce que l’artiste elle-même appelle « une transition douce avec les vitraux de Viollet-le-Duc ». Un internaute signale que « les drapés sont suspects, le personnage en vert donne l’impression de dissimuler une érection, seule chose qui pourrait expliquer ce très curieux pli, de même qu’est tout à fait impossible le drapé en forme de V sous le bas-ventre de la « vestale » ». Car la Vierge — on imagine que c’est elle — ressemble en effet davantage à une prêtresse païenne.
La pétition a toujours cours
Les vitraux de Claire Tabouret sont faibles. La tentation est de se consoler en se disant qu’on a échappé à Daniel Buren, Di Rosa ou Castelbajac, dont les ornements sacerdotaux donnent le niveau de l’esthétique diocésaine. Mais le problème de fond demeure inchangé : il n’y a aucune raison de remplacer les vitraux que Viollet-le-Duc a dessinés pour être précisément placés à cet endroit de la cathédrale. Si cela vous choque, signez la pétition de La Tribune de l’Art. Elle en est à 298.000 signataires. Il faut lui faire passer la barre des 300.000 pour Noël. C’est un soutien aux actions judici
Une expo au Grand Palais
Fin novembre, le tribunal administratif a rejeté la requête de l’association Sites & Monuments qui demandait l’annulation du marché public de création des vitraux contemporains à Notre-Dame. Et, ce 10 décembre, ouvre au Grand Palais l’exposition des maquettes de Claire Tabouret, l’artiste sélectionnée pour cette opération de substitution : mettre au rebut des vitraux anciens que l’incendie a laissés intacts, les remplacer par une création « moderne ».
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https://www.bvoltaire.fr/notre-dame-les-vitraux-confies-a-une-artiste-inspiree-par-les-migrants