
C’est ce que nous présage Jean Clair dans cet article du Figaro intitulé : «Les colonnes de Buren sont le jeu de quilles que la roue du Temps finira par renverser » et où il affirme que « cette œuvre est l’incarnation du vide, « un style peut-être, mais pour ne rien dire».
Lorsque Mitterrand fut chargé par Lang et Mollard de choisir entre le projet de Paul Bury et celui de Buren, il prit celui qu’il trouvait le plus « intelligent », le préférant au plus sensible et poétique.
Il intronisait ainsi Buren comme figure de proue d’un art d’Etat auto-proclamé « Contemporain » , de type posturo-conceptuel, casseur de codes, déconstructif , progressiste, et surtout redoutablement totalitaire
Commençait alors le règne du gauchisme culturel qui exclut toujours 95% de la création vivante pour facho- ringardisme et réduit ad hitlèrium toute contestation de l’ineptie régnante.
45 ans que ça dure ! et l’on est loin d’être sorti de cette panade.
On est encore très loin de voir le colonnes, buses et autre arcatutures buréniennes, dispersées à grand frais, dans l’hexagone, renversées par quelque vent que ce soit , parce qu’elles sont en béton, et surtout, suprême vertu, parce qu’elles ont été réalisées in-situ, donc juridiquement indéplaçables, comme pourraient l’être les sculptures de Bury, d’Ipoustéguy, de César, de Miro, etc. qui n’ont pas besoin d’un contexte pour exister en elles-mêmes , puisqu’elles ont un contenu artistique indépendant de leur environnement et de tout embobinage discursif. (Buren possède d’ailleurs une armée d’avocats pour la protection de son « droit moral et intellectuel »

Jean Clair : Membre de l’Académie française et ancien conservateur général du patrimoine, ex-directeur du Musée Picasso, Écrivain et critique d’art, il a notamment publié « Le Temps des avant-gardes. Chroniques d’art 1968-1978 » (La Différence, 2012), « Considérations sur l’état des Beaux-Arts », « La Part de l’ange. Journal 2012-2015 » (Gallimard, 2016) et « Terre natale. Exercices de piété » (Gallimard, 2019).
Je vous joins cette video faite en 1985 au Palais Royal où l’on voit Mr et Mme Michu, (tel que les désigne avec mépris, le présentateur,) protester contre ces immondes colonnes…où l’on voit le culot inouï , dans la défense de son « droit moral » de celui qui va devenir le plasticien numéro 1 français… Celui que les générations futures considéreront comme une honte pour la France.
Vers la fin du terrorisme intello-gauchier
Il est possible de considérer cette parution d’un texte de Jean Clair comme le signe d’un réveil de la droite dans le domaine culturel…Elle qui a toujours été complexée en la matière et a laissé ce domaine à la gauche…
Doit considérer cela comme signe d’un retour imminent de la peste brune ou de la bête immonde ?
J’en reste sans voix mais je m’abonne à cette tribune.