L’ŒUVRE DE PHILIPPE AÏNI :  UNE STUPÉFIANTE  HÉTÉRODOXIE DANS LE P.A.F. (PAYSAGE ARTISTIQUE FRANÇAIS)

L’œuvre et la parcours de Philippe Aïni ne sont pas encore un cas d’école pour cette partie  des Sciences dites humaines qu’est la sociologie de l’art, mais le seront dès que cette discipline renaîtra des ravages du bourdieusisme, du wokisme et de 50 ans de pensée artistique ministérielle de type soviéto-ubuesque.

Les oeuvres de Philippe Aïni dans l’immense salle d’expo de Coop-Art

Cinquante ans aussi  vont bientôt  séparer cette époque où Philippe Aïni, alors ouvrier patissier sur la lande de Fronsac près de Bordeaux, et quelque peu voleur de poules pour alimenter sa petite famille,  découvrait la peinture, de celle d’aujourd’hui où l’une de ses sculptures vient de se vendre 16 000 euros chez Drouot, et où l’ Abbaye de Fontfroide met à sa disposition sa somptuosité architecturale pour une vaste exposition de plus d’une centaines de peintures et sculptures récentes, intitulée « Humilité- humanité ».

Screenshot

Je vous joins copie des trois premières pages de l’entretien que Philippe Aïni avait eu avec Pierre Souchaud, fondateur de la revue Artension en 1992, qui décrivent bien les débust de l’artiste dans le monde de l’art.

Certes, tous les artistes sont , par nature et définition, des anomalies, des exceptions, des cas particuliers, des dérogations au coutumier, des figures singulières  , mais reconnaissons que Philippe Aïn va très loin dans la singularité…La vraie singularité…Pas celle , bidon et surjouée des subversifs subventionnés conformes à l’idéologie déconstructiviste mondaine  et mondialiste d’Etat.

Je vais donc à vous dire ici  quelques aspects de l’hétodoxie de la démarche, du parcours et de l’œuvre de Philippe Aïni.

  • Il a coutume depuis 30 ans de passer les 3 mois d’hiver en Thailande dans sa petite maison au bord de la mer. Il y fait de la pêche sous-marine, du dessin sur des parchemins végétaux qui n’existent que là-bas et ramasse des bouts de bois flottés sur la plage, qu’il rapporte dans son atelier en France.
  • Il a acheté, il y a une quinzaine d’années, les bâtiments désaffectés d’une énorme cave -coopérative viticole à Servières en Val, petit village des Cordières. Il a fait lui-même tous les travaux de plomberie, maçonnerie, électricité, etc. pour y aménager son logement, son atelier, ses réserves, et un immense espace d’exposition pour ses propres oeuvres et celles de ses amis artistes.
  • Il a créé aux alentours de 12000 œuvres depuis ses débuts en 1975 (presqu’autant que Picasso)
  • Il refuse d’être catégorisé parme les  « bruts et singuliers »
  • Il vend , comble de la singularité pour  un artiste, toutes les oeuvres qu’il produit.
  • Il n’a pas de marchands attitrés, mais expose volontiers  dans des galeries qu’il trouve sympathiques et prospectives
  • De la même façon qu’il  a construit son lieu de travail et de vie, il a installé son propre réseau de reconnaissance et de diffusion qui fait ainsi partie intégrante de son oeuvre. Il ne demande ni ne doit ainsi rien à personne, et « se fout pas mal » que les revues spécialisées en art ignorent totalement son travail, et que les sbires de FRAC et des DRAC le trouvent de mauvais goût.
  • Son parcours à tout de même été jalonné de solides amitiés et de belles connivences telles que celles qu’il a eues avec Laurent Danchin, Luis Porquet, Jean-Pierre Roche, avec le peintre Serge Labégorre, avec Gérard Sendrey , artiste fondateur du site de la Création Franche à Bègles,  avec Céres Franco de la célèbre galerie l’œil de bœuf de la rue Quincampoix, avec Guy Lafargue le précurseur de l’    art-thérapie et créateur  de l’Art Cru Museum, avec  Pierre Souchaud, fondateur de la revue Artension, avec  Jean Fraisseix, le maire d’Eymoutiers inventeur du FACLIM, préfiguration des FRAC, avec  Jean-Claude Volot du centre d’art de  l’Abbaye d’Auberive…
  • Et avec Christian Noorbergen qui dit de lui : «  Son art est lieu d’empoignade et de combat, de danse à poil et à cru, et de gai coït avec le réel… Dans cette peinture d’étreinte toujours en saillie, Aïni, inarrêtable boute-en-train, s’arrime aux racines archaïques du monde, mais la culture est vaine quand il s’agit d’atteindre par les corps étirés tous les bouts de l’univers….. Son art est plus vif que la détresse, et s’il crucifie la tendresse, sa formidable créativité éveille le chaos qu’il tient dans sa poigne….” …On est en effet bien loin de la doxa officielle.

Plus d’infos ici sur l’exposition à l’Abbaye de Fontfroide:

Exposition Philippe Aïni
Du 26 juin au 05 septembre 2025

Abbaye de Fontfroide- Route départementale 613 – 11100 Narbonne

Téléphone : 04 68 45 11 08

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *