




Cela fait donc aujourd’hui soixante ans que le plasticien d’origine helvète Niele Toroni applique avec la même rigueur en divers lieux et occasions en Europe et dans le monde entier, ses empreintes au pinceau n° 50 régulièrement espacées de 30 cm, sans jamais déroger à son concept initial…Ce qui n’est pas la cas pour ses deux camarades, Buren qui a dévoyé son concept avec plein de fioritures et Mosset avec sa motocyclette Harley Davidson.
Cette fidélité à soi-même a quelque chose d’unique voire de grandiose et mérite bien l’hommage que lui rend son pays d’origine avec cette rétrospective attendue depuis longtemps.
Les suisses sont fiers que l’un des leurs figure dans le top-ten des stars de l’art contemporain hexagonal.
Les fans de Toroni se réjouissent de pouvoir découvrir des œuvres « dévoilées pour la première fois »
Les collectionneurs de Toroni se frottent les mains à la perpective d’une flambée de sa cote sur le grand marché de l’art financier.
Son premier galeriste Yvon Lambert en pleure de joie.
Ses comparses Buren et Mosset en sont probablement jaloux.
Quant à moi, je découvre avec stupéfaction que l’artiste avait réalisé des pièces avec une seule empreinte…plus fort donc que Buren, qui n’est jamais descendu au-dessous de trois bandes verticales.
Oui, cet hommage à Toroni me parait parfaitement justifié , car je pense que c’est le plasticien qui a poussé le plus loin, le plus fort, le plus profond et le plus haut l’ineptie et la vacuité consubstantielles à l’art dit contemporain et/ou international.