ÇA, C’EST DE LA CRITIQUE D’ART !

Voici un texte de Mr Dietrich-Heinrich Scheissjäger, critique pour la revue berlinoise Zeitgenössische Kunst et pour la revue parisienne Art Press, au sujet de l’œuvre d’Eugénie Delune,  dont l’image est jointe. Elle est intitulée « Épigénétique2 : « Greetings from Algeria »(2019)

Un drame familial

Dans « Épigénétique2 : Greetings from Algeria », Eugénie Delune revisite un drame familial profond : la mort de ses grands-parents maternels lors du séisme d’Orléansville (Algérie française) en 1954. Les blocs de pierre et gravats empilés rappellent non seulement la dévastation physique causée par cette catastrophe, mais aussi l’impact émotionnel et génétique qu’un tel événement peut laisser sur les générations futures. Comme pour « Épigénétique1… », l’artiste utilise le terme d’« épigénétique » pour souligner l’idée que ces tragédies familiales sont inscrites dans son ADN, influençant de manière inconsciente son processus créatif.

Une puissante ironie

« Greetings from Algeria » renferme une puissante ironie. Le titre fait allusion aux cartes postales que l’on envoie habituellement pour partager des moments de bonheur et de découverte, une pratique aux antipodes du contexte ici évoqué. Delune utilise cette dissonance pour mettre en lumière l’absurdité de l’effort humain à représenter les lieux à travers le prisme de la joie, même lorsque ces lieux sont porteurs de tragédies enfouies. La nature brute des matériaux, le poids des blocs de pierre, leur agencement chaotique, tout semble symboliser l’effondrement non seulement de bâtiments, mais aussi d’une partie de l’histoire personnelle et familiale de l’artiste. Le choix d’un amas informe traduit un état d’âme et une mémoire collective traumatisée, celle d’une génération ayant subi une double blessure : l’effondrement physique et la séparation d’avec une terre d’origine.

Une résonance entre le particulier et l’universel

L’installation invite le spectateur à ressentir non seulement le poids physique des gravats, mais aussi celui de la mémoire. La rudesse de la matière renvoie à la violence des événements historiques et familiaux. Le visiteur se trouve confronté à une résonance entre le particulier et l’universel, entre un drame familial inscrit dans l’intime et un contexte colonial et historique plus vaste. Cette stratification des significations éveille chez le spectateur un sentiment de malaise et de réflexion sur les traces laissées par les catastrophes passées dans les générations futures.

La matérialisation de la mémoire traumatique.

Dans cette œuvre, Eugénie Delune poursuit son exploration des liens entre histoire personnelle et histoire collective. « Greetings from Algeria », met en scène la matérialisation de la mémoire traumatique. Le séisme d’Orléansville, bien qu’éloigné dans le temps, continue de résonner, à la fois dans les récits familiaux et dans l’inconscient génétique de l’artiste. Par ce travail de matérialisation brute, Delune interroge la manière dont l’histoire marque les corps et les esprits, redéfinissant constamment l’identité à travers le prisme de la perte et du souvenir.

J’avais juste des pellicules…

« Mon ADN porte en lui le fracas des pierres tombées, celui des vies écrasées. L’épigénétique, c’est peut-être cela : un héritage qui continue de vibrer en nous, même lorsque tout semble effondré. Ça va loin comme les choses nous marquent à jamais et sont toujours prêtes à ressurgir : un jour, j’ai eu l’impression d’avoir de la poussière du séisme sur les épaules. En fait, non, j’avais juste des pellicules… » Eugénie Delune

CE TEXTE EST BIEN SÛR UNE PARODIE

Mais vous y avez peut-être cru, tant ce type de bouffonnerie texticulaire  est fréquente dans l’enrobage langagier qui accompagne  les oeuvres d’art concetualo-bidulaires et processualo-discursives contemporaines.

Ce texte est de mon camarde Francis Mizio, ex-journaliste à Libé (il y a vingt ans), actuellement professeur à l’Univesité de Nantes. (Francis Mizio est aujourd’hui en concurrence avec le fameux Jean-Marc Huitorel , critique bas-breton natif de Ploumenec, pour le titre de « critique d’art le plus rapide de l’ouest. » qui sera décerné par la revue Art Press en avril 25. )

Ce texte est extrait de son récent ouvrage « Eugénie Delune , introspective, prospective, perspectice, rétrospective » , de 166 pages, et 150 illustrations couleur, écrit et auto-édité par lui-même à cent exemplaires numérotés. aux Auto-Editions « Le Niveau baisse »

Vous pouvez acquérir ce livre  en écrivant directement à l’auteur francismizio@wanadoo.fr ou sur francismizio.net

Un tirage beaucoup plus important doit être fait pour répondre aux nombreuses demandes,  et aussi  pour fournir les bilbliothèques des Ecoles des Beaux-arts qui ont eu injonction ministérielle de Mme Dati de l’acquérir au plus vite.

le mizio’s pink flamengo,

Notre camarade Francis Mizio tient aussi un blog très couru, le Mizio’s pink flamengo, , qui traite , sur le mode joyeusement sarcastique  , comme celui de notre autre camarade Yves Michaud , de l’actualité du fait divers politico-sociétalo -artistique

Cliquez ici :

https://francis-mizio.net

Il y fait même, lui,  de la pub pour mon livre :

LA MÉTAPHORE DE LA GIRAFE

UNE PROTOTYPE DE LA SCHTROUMPFE ÉMERGENTE SUR LA SCÈNE ARTISTIQUE INTERNATIONALE

L’héroïne de ce livre, Engénie Delune, est la parfaite représentante de cette « jeune création internationale » qui fut l’objet , ces derniers temps, de nombreuses expositions à travers les FRAC MAC de l’hexagone : https://i-ac.eu/fr/expositions/24_insitu/2024/708_JEUNE-CREATION-INTERNATIONALE

Ces jeunes plastiens , tous fraichement sortis décérébrés des écoles de Beaux-arts se sont pour la plupart choisi une objet symbolique , une béquille  métaphorique qu’il pourront décliner à l’envie

Ainsi Eugénie Delune a-t-elle  choisi la girafe,

 « car cela renvoie directement à son propre vécu, et  devient un puissant symbole de la marginalité créative et de la singularité revendiquée. … Par leur hauteur imposante, l’animal  symbolise , pour elle,  l’éloignement et la distance, autant physique que symbolique, que l’artiste ressent vis-à-vis de ses contemporains… L’ animal souvent perçu comme gracieux, mais aussi maladroit, devient ici une figure ambivalente : elle incarne la singularité et la marginalité, tout en étant une métaphore de l’artiste observé de loin, jugé de haut, mais incompris dans ses particularités.

Vous avez donc bien compris,  comme Francis Mizio et comme moi, que , jusqu’à nouvel ordre , la seule façon de conjurer la menace de l’art contemporain est d’en faire un sujet de grosse rigolade 

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