Il sculpte lui-même ( et avec ses 15 assistants) à la main de gros pneus de tracteur, pour le plaisir sensuel du geste, pour célébrer l’ « intelligence de la main » et soutenir l’artisanat d’art. Il transforme un camion poubelle en cathédrale gothique pour rendre hommage aux bâtisseurs d’antan. Il a créé « Cloaca », machine à fabriquer de la merde à partir de nourriture bio, pour valoriser la cuisine des grands chefs . Il tatoue des cochons pour sauvegarder cette espèce animale opprimée et en voie de disparition dans beaucoup de pays., etc.
On pourrait croire que c’est un gentil demeuré, un fou du village…Eh bien non, il s’agit d’un des plus grand financial artiste du monde…et vous pourrez trouver tout cela dans l’entretien qu’il vient d’ accorder au magazine Artension…Excellent magazine au demeurant, congénitalement conchieur de l’art buréno-officiel, mais qui, paradoxalement, nous gratifie régulièrement , comme pour se faire bien voir des pouvoirs publics, de ce type de complaisant entretien avec une « grande » figure de l’art contemporain français. Y sont passés, Yvon Lambert, Jean-Pierre Raynaud, Othoniel, etc…On s’attend donc à y lire bientôt Buren, Lavier, Calle, Veillan, Venet, Attia, .. et autres stars de la barbarie conceptualo-bidumaire, qui exploitent chacune à fond un bon filon. Dans le cas de Wim, son truc, gros comme un camion, c’est d’ennoblir les objets méprisés du quotidien. C’est un système ou concept créatif d’une rare grossièreté, mai qui a fait un tabac auprès des grands curators internationaux, amateurs d’inepties, tous plus décérébrés les uns que les autres.
Et l’on se demande vraiment quel est l’intérêt de publier ces textes accablants et quel type de lectorat on se propose de séduire et de appâter avec eux…A moins qu’il n’y ait quelque malice de la part de ce magazine qui se dit rebelle à la doxa ministérielle, à révéler la niaiserie et l’indigence cérébrale flagrante de ces grands fauves de l’art international, dont on aurait pensé le discours justificatif plus subtilement pervers et sophistiqué.
On trouve en effet, dans cet entretien, quelques jolis morceaux d’imbécillité métaphorique , d’une compacité crétino- questionnatoire assez basique.: « Cela pose la question de ce qu’est l’art et du moment où l’on devient aritste », ou bien : « c’est grâce au doute et au travail qu’on évolue » (ben voyons Ginette ! ) , ou bien : « que reste-t-il de l’homme quand on retire la machinerie ? où est l’âme ? », ou bien : « la périphérie est le meilleur endroit pour créer », ou bien : « J’ai une distance anthropologique avec le tatouage » (Gniark ! Gniark !), ou bien : « Il faut faire quelque chose qui marque et qui reste », ou bien : « je me moque de moi-même et de cette idée de l’artiste génie », ou bien : « j’attends une vraie machine à peindre, sans émotion, sans intentions », etc. Autant de perles de pétillante stupidité, qui se veulent puissamment réflexogènes, mais qui restent d’une terrassante insignifiance.
Ainsi le magazine Artension, semble-t-il vouloir nous faire comprendre subliminalement , que ce qui caractérise un grand plasticien contemporain international , c’est son côté bas de plafond, limite débile intellectuel , et que ce sont ces vertus qui le qualifient sur la scène internationale et lui permettent d’accomplir des exactions aussi barbares et de atrocités artistiques aussi cruelles… qui font d’ailleurs écho à quantité d’autres atrocités parsemant la planète en de nombreux endroits, plus sanglantes certes et d’un ordre différent, mais probablement liées dans une même dynamique d’effondrement civilisationnel généralisé.
Il est encore interdit de parler de « terrorisme artistique», pour qualifier cet art du cochon tatoué, de la cathédrale poubelle, de la merde artificielle, de la bétonnière en dentelle et du pneu sculpté…Espérons que cette interdiction sera bientôt levée, par le Conseil d’Etat, le Conseil Européen, ou celui de l’ONU.