Image jointe du plasticien conceptualo- sociétalo-questionnatoire Gilbert Coqoalane, qui a obtenu rémunération pour une expo du vide.
C’est une de ces bonnes intentions de façade dont l’Enfer est pavé, mais qui se révèle fourbement croquignole, quand on sait que, par ailleurs, ce même ministère, n’a de cesse, depuis 50ans, d’invisibiliser, de ringardiser et de paupériser 90% des plasticiens non conformes à son idéologie esthétique.
Il faut donc considérer ce communiqué du Ministère comme pur effet d’annonce bidon destiné à camoufler ses réelles malfaisances et à faire diversion vis-à-vis des vrais problèmes qu’il a générés lui-même.
Je vous joins ici le lien d’accès à ce document d’anthologie de la fourberie institutionnelle.:
Car il est évident que cette rémunaration concernera d’abord et surtout les artistes agréés par l’institutionalité et qui bénéficient déjà de subventions, d’achats par les FRAC, d’expositions dans les galeries subventionnées et sous contrôle des DRAC.
Car il est évident que , si cette rémunération était imposée vraiment, cela signerait , entre autres méfaits, la disparition des salons d’artistes qui sont des lieux de découvertes de la création vivante, libre et non corrompue par l’appareil bureaucratico-financier dominant. Car ces manifestations, payées par les artistes eux-mêmes, concurrençant celles produites par les l’institution, se verraient ainsi détruites par celle-ci.
Je ne passerai pas en revue les autres effets secondaires catastrophiques, qui se produiraient si cette disposition simpliste , vraiment démago, faussement humaniste et heureusement impraticable, était appliquée de force
Il serait tellement plus réaliste et efficace, plutôt que de rémunérer les artistes qui n’en demandent pas tant, de subventionner un peu toutes les associations d’artistes de bon aloi, de leur prêter des lieux d’exposition, de faciliter leur médiatisation, etc
Je pense cependant que cette manœuvre scélérate du ministère pourrait être l’occasion ou le point de départ d’une vaste réflexion collective sur le statut de l’artiste, sur ce dont il a le plus besoin, sur sa vie hors du contrôle étatique et hors de l’hégémonie du conceptualo-bidulaire officiel, etc.
La question immédiate est de savoir à quel endroit pourrait s’installer cette grande réflexion, déterminante pour la reconstruction de l’écosystème naturel de l’art…
Le SMDA, Solidarité Maison Des Artistes , ne pourrait-il pas être ce lieu de réflexion, de proposition et d’action ? Et pourquoi pas la MDA- Maison des Artistes, aussi ?…Pour peu que l’un et l’autre en comprennent l’urgence nécessité.