QUAND LE CANARD CIBLE (ENFIN !) L’ART « CONTEMPORAIN »

Voilà bien des décennies que l’art contemporain aurait pu être une cible de choix pour les sarcasmes dénonciateurs et jubilatoires du Canard Enchainé…Mais étrangement, celui-ci  n’y a jamais touché, comme si le sujet ,pour lui,  était tabou.

Il semble sortir aujourd’hui mollement et indirectement de sa prudente réserve en publiant un article de Frédéric Pagès présentant  le livre intitulé « l’art pauvre des riches »  de Francis Solet,  Docteur en philosophie, spécialiste des arts moderne, postmoderne et contemporain.

L’article, comme le livre, pleins de bons sentiments, sont d’une telle affligeante faiblesse dans l’analyse, qu’ils apparaissent comme décevants pétards mouilles.

Il est évident que leurs auteurs n’ont jamais lu Jean Clair, Aude de Keros, Jean-Philippe Domecq, Christine Sourgins ou votre serviteuse.

Et c’est bien, bien dommage !

J’avais écrit un texte sur la sujet que le Canard n’avait pas lu semble-t-il , alors que je lui avais bien envoyé :

Je vous joins le scan de l’article du Canard

Et voici le texte de présentation du livre par son éditeur

L’ART PAUVRE DES RICHES
Peut-on en finir avec cinquante ans de paresse d’invention et de mièvreries dans l’art contemporain ?
L’académisme artistique d’aujourd’hui ressemble à s’y méprendre à celui du Second Empire, et pour cause : les fortunes des années 2000 ont le même intérêt que leurs lointains prédécesseurs pour le creux, le vain, le décoratif, le sonnant et le trébuchant.
Sur toute la planète, on applaudit des prix, pas des œuvres. On s’esbaudit devant des records, des chiffres et même le nom des acheteurs devient un motif d’euphorie. Les plus lucides y verront la dernière étape d’un phénomène au bout duquel la « culture » aura trahi la cause de l’Art. Les audaces survendues sont profanes, jamais profanatrices. À bien y regarder, oui, nous vivons une répétition de la « fête impériale », cette époque où Napoléon III et les nouveaux riches de l’acier et de la finance achetaient à prix d’or les productions clinquantes des peintres pompiers. Un triomphe du conformisme d’autant plus exaspérant qu’il passe pour tapageur.
Déjà dans les années 1970, en réaction à l’engourdissement et au mensonge d’un art mercantile, des créateurs ont prôné une nouvelle pureté d’expression. En refusant catégoriquement de faire des tableaux, ils ont créé des performances et des installations, autrement dit des œuvres impropres à la spéculation financière. Tel était l’art contemporain en vérité : une démarche téméraire et d’avant-garde. Une aventure d’un immense impact mais d’une très grande brièveté, que les marchands ont ensuite vidée de sa substance.
Le Pop Art et ses imitateurs se sont imposés, suivis par le retour à la peinture, et enfin les stars comme Jeff Koons ou Damian Hirst – portés par le cortège des grandes fondations privées et des institutions muséales complaisantes.
Franchement : ne serait-il pas temps de se déprendre du spectacle de l’argent et de la nullité, et d’imaginer le retour de l’art dans des formes forcément nouvelles ?
Francis Solet est Docteur en philosophie, spécialiste des arts moderne, postmoderne et contemporain.
le cherche midi
9 782749 174396

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