POURQUOI LES FRAC SONT VOUÉS À UNE IMMINENTE DISPARITION

Avec les FRAC, les Ecoles des Beaux-Arts, les musées d’art contemporain, le réseau « Doculents d’artistes », le réseau de galeries municipales subventionnées par les DRAC, etc.  l’appareil bureaucratique d’État dispose d’ un redoutable arsenal autant défensif qu’agressif pour imposer son esthétique officielle délirante de type conceptualo-bidilaire idéologiquement surchargée, et pour disqualifier et invisibiliser la véritable  création actuelle d’une richesse , d’une liberté et d’une diversité jamais égalées.

Les FRAC, tout comme le système institutionnel qui les a générés et nourris financièrement, sont à bout de course, ravagés par 50 ans de consanguinité dégénérative et de fermentation  anaérobie en autant d’années d’entre-soi culturel,  qui a vu ses agents réingérer en boucle leurs propres excrétions conceptuelles ,, éléments de langage et borborygmes idéologiques … L’indispensable  carburant pour la survie de ce  mécanisme complétement fou étant bien sûr l’argent du citoyen..

Mais l’argent public commence à manquer, car les politiques sont de plus réticents à le gaspiller pour l’entretien de dispositifs sans public et dont ils commence à mesurer l’ineptie, le ridicule et la contre-productivité  artistique et culturelle…

Et même les socio -psycho-critiques – historiens – philosophes de l’art affidés du ministère commencent à avoir des doutes existentiels .

Voici un texte de Marc Vérat  qui récapitule tous les aspects du problème FRAC:

« Ces fonds régionaux d’Art Contemporain, créés à partir de 1982, pour suivre la décentralisation mise en place par le gouvernement, vont se trouver inéluctablement confrontés aux problèmes d’espace, d’achat et de conservation des oeuvres .

Conformément à leurs statuts, ces institutions publiques ont acquis des oeuvres représentatives des courants significatifs, ou du moins considérés comme tels, de l’Art Contemporain. Ainsi, les collections comportent une part très importante d’oeuvres minimalistes et conceptuelles ou inscrites dans la postérité de ces tendances, avec une peinture figurative remarquablement et systématiquement absente.

Très souvent ces recherches conceptuelles, concrétisées par des « installations », affectionnent les compositions à base de matériaux et objets de récupération et elles n’ont guère de soucis quant à leur durabilité puisqu’elles peuvent être constituées de papier, de végétaux, de chiffons


En outre, on observe que certaines présentent l’inconvénient d’être à la fois encombrantes et d’une manipulation délicate. Le transfert de ces créations se trouve en conséquence malaisé et le volume non négligeable qu’elles occupent rend les espaces d’expositions et de réserves, mis à la disposition par les Régions, déjà proche de la saturation.


Ces constatations appellent plusieurs remarques en contradiction avec les deux objectifs fondamentaux fixés par le Ministère de la Culture pour les FRAC, à savoir : l’acquisition et la diffusion des oeuvres auprès du grand public ?
– L’acquisition des oeuvres, faute de moyens et d’espaces se raréfie. Il faut gérer la collection, les directeurs devenant de fait des conservateurs. L’essentiel du budget étant désormais réservé au fonctionnement.
– La diffusion dans différents lieux, par la nature même des oeuvres, est coûteuse, souvent compliquée, et surtout ne touche qu’un public pour le moins restreint.
– La conservation s’avère aléatoire, ce qui paraît ennuyeux lorsque l’on a pour ambition de constituer un patrimoine.

Les fonds régionaux sont gérés par des associations loi 1901 dont les buts (acquisition-diffusion) s’avèrent donc de plus en plus difficiles à respecter. Aussi, se trouvant à terme dans l’incapacité d’atteindre leurs objectifs, il semble nécessaire et logique d’envisager la dissolution pure et simple de ces associations et par voie de conséquence de prévoir la disparition des FRAC. »

Au niveau régional, pour cause aussi de budget contraint, les Frac qui n’achètent plus et certains même, profitant des départs en retraites des fonctionnaires dédiés, fermeront.

https://web.archive.org/web/20220208150532/https://verat.pagesperso-orange.fr/la_peinture/kant13.htm

une oeuvre typiquement fraqueuse

QUAND LES FRAC S’AUTO-PERSUADENT DE LEUR  UTILITÉ DANS UN HALLUCINANT DÉNI DE RÉALITÉ.

Ce que pouvez lire de vos propres yeux sur  le site du ministère :

https://www.culture.gouv.fr/fr/Thematiques/arts-plastiques/Les-Arts-plastiques-en-France/les-fonds-regionaux-d-art-contemporain

Le commentaire de Marc Vérat :

Comment peut-on publier sur un site institutionnel de tels mensonges ?

Depuis 2017 les Frac bénéficient d’un label du ministère de la Culture qui vient couronner des années d’engagement artistique et professionnel au service de l’intérêt général.

L’intérêt général, parlons-en ! Avec 99 % des créateurs exclus.

Les plus de 600 expositions qu’ils organisent par an sur l’ensemble du territoire sont un facteur décisif de la démocratisation culturelle.

La démocratie culturelle, ou autre, n’est qu’un leurre et cette publication officielle, aussi prétentieuse que mensongère sur les FRAC en représente, hélas, un accablant reflet.

Les Frac échangent avec tous les acteurs de l’art contemporain afin de préserver les différences de regards et de points de vue.

La peinture, notamment figurative, s’en trouve pourtant remarquablement et systématiquement absente.

Chaque Région française dispose d’une ou plusieurs collections d’art contemporain remarquables, qui contribuent à son rayonnement national et international.

Un rayonnement bien pâle après cinquante ans de subventions, et qui ne fait que suivre une tendance ou une mode venue, comme souvent, des Etats-Unis.

Les Frac ont accueilli dans toute la France plus de 1,5 million de visiteurs.

Il est pourtant de notoriété publique que ces lieux n’ont jamais eu de public.

Pour conclure :

Comment peut-on publier sur un site institutionnel de tels mensonges ?

Il est temps de mettre un terme à l’aberration des Frac, déjà par économie et justice républicaine, tout en profitant de l’occasion des départs en retraites des fonctionnaires dédiés.

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