POURQUOI LES FRAC PRÉFÈRENT ACHETER DANS LES  GALERIES FINANCIÈRES ET INTERNATIONALES 

…(ET CE QU’IL EN COÛTE À L’ART ET AU COINTRIBUABLE)

Images jointes : une œuvre de la collection du FRAC Grand Large achetée à la galerie Kamel Mennour (prix d’achat non indiqué)…Une œuvre de la collection FRAC-Normandie à la Galerie GB Agency (prix d’achat non indiqué)…

  • Les FRAC préfèrent les galeries internationales et financières , parce qu’ils s’assurent ainsi de la bonne contemporanéité de leurs achats
  • Parce que c’est beaucoup plus qualifiant et utile en termes de plan de carrière dans l’appareil, pour un directeur de FRAC de copiner avec ces galeries « de haut-niveau » françaises et étrangères, qu’avec des galeries plus indépendantes, locales, sympa, modestes  et prospectives,
  • Parce que c’est plus conforme au choix d’un Philippe Dagen par exemple, arbitre des élégances artistiques hexagonales, chef des pigistes d’art au Monde,  influenceur national pour les fonctionnaires  et les critiques d’art alignés. C’est en effet un critique d’art éminent sur la place de Paris,  qui ne met jamais les pieds hors des galeries conformes à une typologie dominante , dont on espère qu’un jour les psycho-sociologues de l’art auront le droit d’analyser la nature et la logique profondes, sans se faire cancelliser.

Les inconvénients d’une telle « préférence » :

  • Le premier est que cet art coûte d’autant plus cher qu’il a moins de contenu proprement artistique, parce que sa valorisation tant intellectuelle que financière se fait surtout par la puissance déconstructive et subversive et non par quelque dimension poétique superfétatoire, sans intérêt médiatique et donc totalement ringardisée…Ce qui pose bien sûr question  de  la « durabilité » de cet art sans art
  • Le deuxième inconvénient, et le plus insupportable  assurément , est que c’est avec l’argent public que les directeurs de FRAC et leur  comité d’achats   « se la pètent » contemporain ,  tout en  contribuant sans vergogne à une survalorisation spéculative ne profitant  qu’aux  réseaux financiers privés…Dans une alliance objective des plus acrobatiques entre la spéculation intellectuelle de propension  gauchière et la spéculation financière de propension droitière.
  • Le troisième inconvénient est qu’avec la somme probablement exorbitante dépensée pour l’achat de ce bidule en tissu rouge chez Kamel Mennour, ce FRAC Grand Large aurait pu acheter des dizaines d’œuvres à contenu véritable et de qualité artistique évidente.
  • Les FRAC sont, de fait, l’outil le plus efficace pour la dévalorisation  de 90% de la création vivante  et de la disparition de son public naturel
  • Les FRAC sont l’illustration exacte du délâbrement esthétique et éthique  du système  de reconnaissance de la création et de la destruction de l’écosystème naturel de l’art.

De la nécessité d’un audit sur les FRAC

Au-delà de l’analyse socio-psycho- politico-anthropo- idéologique du fonctionnement aberrant des FRAC, de la surdétermination des choix vers certaines galeries et certains artistes, de la composition des  ingrédients nécessaires aux œuvres pour en faire des produits -FRAC,  il se fera inévitablement, un jour, un audit d’ordre financier et économique, sur le nombre de visiteurs, le coût par visiteur, le prix global des achats et la valeur sur le marché, etc. … en constatant également que , tous comptes faits, le nombre moyen de visiteurs quotidiens (hors scolaires et personnes âgées) et  pou FRAC doit être inférieur au nombre de ses employés (une vingtaine environ)

Voici une petit liste significative, quoique non exhaustive des galeries chéries  des FRAC, de Monsieur Dagen et ses homologues et que vous vous devez de fréquenter assidument pour maintenir  votre niveau de distinction socio-cul:

Galerie Emmanuel Perrotin, Galerie Kamel Mennour , Galerie GB Agency, Galerie Laage-Salomon, Galerie Eric Franck, Lorence.Monk Gallery, Walcheturm Galerie, Galerie Anne de Villepoix, Galeria Filomena Soares, Galerie Durand-Dessert, Galerie Jablonka, Galerie Agathe Gaillard, Laurent Godin, Galerie Zabriskie, Galerie Odile Ouizeman , Galerie Art Attitude Hervé Bize, Galerie Tanya Rumpff, Galerie Claudine Papillon, Galerie Yvon Lambert, Stephen Friedman Gallery, Galerie Mehdi Chouakri, Galerie Jennifer Flay, Galerie Dietmar Werle, Galerie Crousel-Hussenot, Marcelle Alix, Frith Street Gallery, Galerie Dominique Fiat, Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Whitechapel Gallery, Galerie Arlogos, Marian Goodman Gallery, Laura Bartlett Gallery, Galerie Chez Valentin, Galeriue Air de Paris, Galerie Mitterrand, Galerie Micheline Szwajcer, Galerie Sultana, galerie Ghislain Mollet-Viéville.

Cette liste a été établie et fouillant la collection du FRAC Grand Large des Hauts de France ; mais on retrouve ces mêmes galeries pour la fourniture des  autres FRAC partageant obligatoirement la même idéologie artistique.

Plus d’infos ici :

Un acha
t de FRAC à la Galerie Kamel Mennour
Un autre achat FRAC Normandie à
la fiancial gallery internationale GB Agency

2 thoughts on “POURQUOI LES FRAC PRÉFÈRENT ACHETER DANS LES  GALERIES FINANCIÈRES ET INTERNATIONALES ”

  1. « Dans une alliance objective des plus acrobatiques entre la spéculation intellectuelle de propension gauchière et la spéculation financière de propension droitière ». AHHH Je constate que vous faite enfin un effort dans la nuance ma chère Nicole! Vous êtes en bonne voie de guérison 🙂

  2. Et bien comme d’hab j’apprécie cette mise au poing..!
    L’art est forcément politique et les choix qui sont fait accompagnent le vide sidéral que la politique propose actuellement.. on le voit bien dans la le degré zéro actuel
    Flottement de l’État
    et les politiques qui s’entre-flottent..
    Dans ce marais nauséabond.
    Ce qui m’inquiète c’est cette forme de résignation actuelle qui est même présente dans le monde artistique de  » 2e ordre »..
    Je le vois bien autour de moi, il y a cette omerta qui fait penser au silence des pantoufles…

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