
Un livre de Christine Sourgins
Nous venons de subit 50 ans d’interdiction et de réactionnarisation de l’emploi du mot beauté, un demi siècle d’esthétisation de la laideur , de survalorisation de la vacuité, de sur-intellectualisation de la bêtise et de l’inepte et d’hégémonie d’un progressisme conceptualo-bidulaire ravageur .
Ce livre arrive à point pour contribuer à la reconstruction indispensable du sens en art, et au changement imminent du « paradigme de l’art contemporain »
Un entretien avec Christine Sourgins
Extrait :« Pendant des siècles la beauté allait de soi : inutile d’analyser, d’argumenter pour la défendre. Mais il y a environ 50 ans, le beau a commencé à être, pas seulement détourné ou contesté, mais déconstruit et diabolisé. L’attaque est venue de l’intelligentsia, le grand public restant demandeur de beauté, sans avoir les mots, les « concepts » ou la culture pour répondre. Certains milieux cultivés, réticents à agresser le beau, eurent cependant du mal à défendre… une quasi évidence ».
La totalité de l’entretien :
L’a-t-on oublié ? En 2000 c’est une exposition « La Beauté » à Avignon au Palais des papes qui a marqué de son empreinte cynique l’entrée dans le XXIème siècle : agressivité (pas un seul tableau de peinture ) et mensonge (la Beauté mot tabou et ridiculisé dans le milieu) se donnant la main dans une sorte de consentement général.
La beauté c’est une grande question mal traitée en philo, la forme poétique est adéquate :
De l’Être, par trois modes du sens indivisible, vois là l’arôme ancestral.
La beauté découle de l’être par trois voies.
La beauté n’est pas un concept, c’est sa beauté de roi.
Le beau symbole, objet du sensible, est sujet en soi.
Dans le silence de l’ego déconcerté, le beau fait sens.
Les sens, le cœur et l’idée sont en cohérence, le beau se fait conscience.
Le vrai est matière et forme, le bon moteur invincible, l’harmonie finale.
Animée ou inanimée, en acte ou en puissance.
Volonté et verbe mariés ensemble dans le sensible engendrent conscience.