Cette œuvre majeure dans ce que la France a pu produire de contemporain-international au cours de ces 60 dernières années, figurera dans l’exposition rétrospective consacré à ce plasticien champion du « décentrement comme pratique artistique »… Expologée au Musée Paul Valéry, à Sète
Plus d’infos ici :
https://museepaulvalery-sete.fr/wp-content/uploads/2025/11/DP_DANIEL_DEZEUZE_OK.pdf
Voici ce qu’on peut lire, dans le communiqué de presse, au sujet de ce « décentrement » :
Une interrogation sur le post-colonialisme européen
« Ce décentrement s’est traduit dans sa pratique artistique par une ouverture
à d’autres civilisations Comme la relation à la culture médiévale, son intérêt pour les civilisations mésoaméricaines ou pour la culture chinoise, l’amène à nourrir un dialogue subtil avec d’autres modes de pensée
Ces Tableaux- valises, dans leur apparente précarité, posent des questions persistantes, formulée par les fragments de châssis visibles par transparence qui les structurent : quelles alternatives à l’autorité du regard occidental ? quels champs picturaux opposer au plan spéculaire du tableau ? comment « exorciser le déluge iconique contemporain » ? : partir s’engager sur d’autres pistes, tellesera sa réponse.[…] Ce décentrement de la pensée et du regard, Dezeuze s’y engage pleinement pour mieux interroger la crise de l’Europe post-coloniale, sur un registre où poésie et politique sont intimement liés.»
Une poésie de la précarité
« La pratique de Daniel Dezeuze se nourrit du jeu des mots et des formes, d’œuvres qui se déclinent comme des énigmes Ces valises ajourées ou évidées évoquent le mouvement du voyage autant que la quête artistique Il interroge ici les transports du châssis et laisse le spectateur projeter ses émotions sur l’écran de la résille
Certains y verront un écho à l’actualité dramatique des migrants (Gniark !), d’autres renverront à une longue liste de références artistiques dans laquelle La Boîte-en-valise de Marcel Duchamp tient une place importante (regniark ! )
Ces valises évidées et ajourées fonctionnent comme le châssis mis à nu du tableau, tout en proposant une alternative inédite au plan du tableau Daniel Dezeuze y déploie une approche volontairement non spectaculaire, où du rebut – la valise réemployée – surgit une poésie de la précarité » …Ben voyons Ginette ! Pourquoi se gêner ? ….et pourquoi ne pas profiter de cette exopo chez Paul Valéry (qui n’y est pour rien ) pour ajouter à cette oeuvre une dimension vigoureusement anti-colonialiste, qui ne peut qu’ augmenter sa cote sur le marché spéculatif de l’inepte artistique artistico-contemporain international….
