
On ne sait pas encore le prix de cette acquisition, ni si le mur a été vendu aussi avec le galeriste scotché nu dessus.
Il est écrit que « Olivier Kosta-Théfaine est toujours en recherche des éléments qui nous échappent et qu’il a la volonté de réhabiliter l’inintéressant ou le connoté, et de le replacer dans le champ de la poésie»…Ben voyons Ginette ! Pourquoi ne l’avoir pas dit plus tôt ?
C’est artiste autodidacte originaire de l’Ile Dieu, a le parcours typique de ces plasticiens conceptualo-formatés, sociétalo-questionnatoires, casseurs de codes multi- bidulaires et pluri – posturo-performatifs peuplant les réseaux de l’art subversif institutionnalisé et subventionné : ancien pensionnaire de la Villa Medicis , son travail a été exposé au Domaine Vranken Pommery à la Galleria Nazionale d’Arte Moderna au Palais de à l’Abbaye de Maubuisson , au Musée Cognacq-Jay , à la Fondation Cartier et a intégré les collections du Fonds Départemental d’Art Contemporain de l’Essonne et du Fonds Municipal d’Art Contemporain de la ville de Paris … Une grosse pointure donc de l’inepte artistique mondialisé

Voici un texte d’une touchante autant que terrassante niaiserie capillotractée , que son galeriste normandiau vient d’écrire sur ces traces de noir de fumée :
« Dans le sillage d’un lundi, l’écho d’un feu s’élève. Non pas le charbon inerte, mais la trace aérienne d’une combustion, déposée, suspendue. Olivier Kosta-Théfaine nous convie à une rencontre intime avec cette ombre évanescente, née d’un protocole d’une simplicité désarmante : le noir de fumée d’un feu se frottant à la blancheur d’un mur.
Cette danse discrète des suies porte en elle les murmures de deux passés, deux lundis qui se répondent au-delà des géographies. Il y a d’abord ce lundi matin, celui qui dévoile, après un week-end d’orage urbain, le spectacle amer des poubelles calcinées. Les feux de la banlieue de Sartrouville, échos d’une rage qui consume le décor familier des quartiers. C’est l’acte de vandalisme, la blessure visible, la trace d’une violence née aussi de l’ennui des gamins, de l’absence d’horizon. C’est une invitation à percevoir la poésie des résidus, à écouter le silence qui suit le feu, et à reconnaître dans ces traces éphémères la persistance de nos histoires, »
Le noir de fumée, essence même du processus, devient la matière d’une méditation sur le temps, l’attente, les marques que le réel imprime sur notre mémoire. …Ben voyons Ginette !
Comme un frémissement dans l’entre-jambes, ces mots m’ont provoqués…! Il y a quelque chose de visionnaire dans les pensées de cet homme, qui, je dois l’avouer, dépasse ce que je pensais être une limite. Mais non, il n’y en a pas ! Une larme perle sur ma joue et ma mâchoire se serre.