L’ART « CONTEMPORAIN”, PUR PRODUIT D’UNE MONDIALISATION NÉANTIFÈRE

Vous avez déjà remarqué que le qualificatif « contemporain » en art s’associe toujours à celui d’international. On ne peut imaginer en effet un art contemporain local, municipal, départemental, régional ou même national.

L’image jointe est celle d’une œuvre typiquement gazeuse, que l’on doit  plasticien contemporain international allemand Ulrich Meister. Collection FRAC Hauts de France. Achat à la Galerie Tanya Rumpff en 2000 (prix d’achat non mentionné)

L’art « contemporain » n’est pas pour les culs terreux provinciaux à basse empreinte carbone.  Il est celui de l’élite turbo- jet, des « no-where », des  happy few trans-frontières, des hors-sol ayant coupé leurs racines populaires, leur vulgaire ancrage territorial et tous leur liens avec le modeste affect de proximité…pour une quête d’absolu universel  et  extra- terrestre , dans un élan de  distanciation de nature forcément sublimatoire, transcendantal et propulseur  de distinction sociale

Cet art de classe est d’autant plus « contemporain » et/ou international, qu’il a mieux réussi à se vider des son contenu sensible, poétique, de tout vécu perso, de toute sensualité, de toute spiritualité, de toute corporéité, de tout savoir faire de la main, de tout ancrage dans un lieu, un terroir. … De toute picturalité : « La peinture est le purin de l’âme » avait déclaré  le puissant galeriste Templon, il y a 40 ans,  juste après son accouplement avec Catherine Millet et son coming-out vers le tout conceptualo-posturo-bidulaire, qui plait tant aux élites  mondialisées.

Cet art de caste est le fruit d’une dématérialisation couplée à une surintellectualisation à outrance, qui le  vident de toute corporéité, tripalité, sensibilté…Bref, de toute  hu-ma-ni-té.

Ainsi allégé, il devient une substance gazeuse, une sorte de monnaie virtuelle, qui peut circuler très vite dans les circuits de la spéculation tant intellectuelle d’essence gauchière, que financière de nature droitière…Les deux étroitement associées bien sûr dans cette opération d’esthétisation du néant.

de l’esthétisation du néant

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