L’ « ART MILITANT » : UN ART MISÉRABLE, MAIS QUI PEUT RAPPORTER GROS

L’ « art militant », c’est cet art sans art, sans contenu proprement artistique, sans mystère poétique, mais qui se rattrape en se bourrant de bons sentiments , d’engagement politique, de questionnement sociétaux, de bonne idéologie dominante, de révolutionnarisme surjoué , de subversivisme mondain, de soutien frénétique à la convergence des luttes des  minorités opprimées ,  etc, etc.

On établira   peut-être, dans quelques années,  le bilan de cet art de la récupération opportuniste et charognarde des misères du monde, à un étude et une analyse de son origine, de son fonctionnement et des dégâts qu’il a commis en termes d’art et d’humain.

On essaiera de comprendre comment et pourquoi c’était  cet art-là, misérable à tous égards, qui était le préfèré de l’institutionnalité  culturelle et  qui bénéficiait donc en priorité de la subvention publique…  et qui, de surcroît et comble de l’ironie et du paradoxe, était devenu  un produit financiaro-spéculatif de choix pour le grand capital pourtant honni des grands institutionnels « progressistes » à 99%..

Oui, le militantisme  est consubstantiel au  contemporainisme en art, depuis le début des années 80,  c’est à dire depuis près d’un demi siècle…

Les collections publiques abondent en œuvres d’ « artistes militants », dont certains ont acquis un grosse cote sur le marché spéculatif. Citons en trois parmi les plus caractéristiques.

Il y a d’abord le plus abject :  le richissime plasticien sino-américain Ai Weiwei avec sa célèbre performance qui l’avait fait se coucher sur un plage en imitant le cadavre du petit Aylan, pour dire sa solidarité avec les migrants (entouré d’une vingtaine de journaliste de tous pays)Une abjection qui avait révuslsé même le critique d’art Dagen du Monde…C’est dire !

Artistiquement nul, mais idéologiquement lourd

Il y a le plasticien qui voit du rouge partout : Fromanger, ami intime des Foucault, Deleuze et Guattari, pionniers de la déconstruction woko-progressiste et du « créer c’est résister »

Il y a Hans Haacke, plasticien allemand , ami intine du sociologue anti-bourgeois et anti capitaliste Pierre Bourdieu, et qui avait défoncé le sol du pavillon de son pays, dont il était le représentant à la Biennale de Venise de 1993, pour protester contre la puissance du Mark, la monnaie de son pays

Et comme par hasard, ces trois stars de « l’art militant » sont aujourd’hui commercialisés  par les plus puissantes financial-galleries multinationales du monde…Avouez que c’est un peu contrariant ! Non ?

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  1. HISTOIRES CHOISIES

    1/ L’art de la spéculation
    Souvenons-nous de la tulipe

    La première bulle spéculative de l’histoire éclate en Hollande, en février 1637 avec une forte spéculation sur les tulipes, au cours de laquelle des bulbes de tulipes s’échangeaient au même prix qu’une maison à Amsterdam.
    Le XVIIe siècle marque le « siècle d’or » hollandais. Les Provinces-Unies, autrement dit la Hollande, constitue l’un des États européens les plus modernes, notamment en matière d’art et de culture. Sur le plan économique, la création de la Compagnie des Indes Orientales en 1602 assure le développement des échanges internationaux et du système financier du pays.

    Cette domination commerciale permet aux Provinces-Unies de se hisser au rang de première puissance économique mondiale.
    Jusqu’en 1634, le marché de la tulipe est semblable à celui du marché de l’art. Un milieu réservé aux plus aisés où le client passe commande à un horticulteur pour faire pousser la variété qu’il désire. La commande est passée à partir de l’automne lorsque les bulbes sont plantés, et les tulipes qui attirent le plus ne sont pas les plus belles mais les plus rares. La demande pour certaines espèces favorise la formation de la bulle spéculative.

    À partir de 1635, plusieurs innovations financières accélèrent le développement de ladite bulle. L’innovation la plus importante est l’introduction des billets à effet. Ces derniers précisent les caractéristiques du bulbe et son prix. Ceci permet aux acheteurs de revendre un bulbe encore en terre, en échangeant non plus le bulbe lui-même mais le billet, un papier faisant office de titre.
    Les transactions augmentent et il n’est pas rare de voir un billet à effet, changer de mains à de multiples reprises avant la floraison de la tulipe. Les contemporains parlaient d’ailleurs de « windhandel », le commerce du vent.
    Plusieurs éléments psychologiques sont avancés pour expliquer les bulles spéculatives. L’un d’entre eux se nomme « The Greater Fool Theory », la théorie du plus grand fou. Selon cette idée, les investisseurs peuvent acheter un titre même s’ils sont persuadés qu’il est surévalué, car ils pensent qu’un autre individu – plus fou encore – sera prompt à le racheter plus cher. Le mécanisme fonctionne et les prix augmentent jusqu’à atteindre « le plus grand fou ». Dès lors, la bulle éclate et plus personne ne se porte acquéreur.

    L’éclatement de la bulle
    Les sources fournissant l’évolution du prix des tulipes à cette époque sont rares. Le marché n’est pas régulé et il n’y a donc pas de cours officiel.
    Il apparaît toutefois qu’en janvier 1637, au sommet de la bulle, une tulipe pouvait valoir jusqu’à 15 années de salaire d’un artisan. Un bulbe de la variété Semper Augustus – la plus recherchée à l’époque – se serait même échangé pour 10 000 florins, soit l’équivalent de deux maisons en ville.
    L’éclatement de la bulle, se produit le 3 février 1637.
    Le krach sera déclenché notamment par l’absence d’acheteurs lors d’une vente aux enchères dans une taverne d’Haarlem. Cela suffira pour provoquer le retournement du marché ; il ne faut que quelques heures pour que la nouvelle de l’absence d’acheteurs se propage à la ville entière et quelques jours pour que l’information atteigne l’ensemble des Provinces-Unies. Les bulbes de tulipes deviennent alors invendables.

    2/ L’art de l’influence
    Ingérence américaine dans la culture en Europe

    Dès 1946, le ministère des Affaires Étrangères des États-Unis participe au financement de deux grands programmes d’expositions de peintures, vitrine de l’excellence de l’Art américain, amenées à voyager en Amériques du Sud et surtout en Europe.
    Afin de promouvoir ladite excellence, le sénateur Fullbright établit parallèlement un programme de bourses qui permet à des milliers d’intellectuels d’effectuer le « Grand tour » américain pour admirer sa richesse culturelle.

    Il s’agit par exemple, d’affirmer et d’établir l’émergence d’une nouvelle école spécifiquement américaine : l’Expressionnisme abstrait avec J.Pollock, M.Rothko, A.Gorky… Cette école qui reste une construction étroitement liée au contexte de la guerre froide sera soutenue par des fondations, des musées, des universités.
    Le Rockefeller Brother Fund et le Musée d’Art Moderne de New-York ont ainsi largement promu en Europe le Nouvel Art en organisant nombre de publications et expositions.
    Cependant et afin d’être totalement crédible pour asseoir la dimension internationale des expositions, quelques artistes européens bénéficieront également du soutien américain.
    En 1950, Pierre Soulage figure ainsi dans des expositions collectives à New-York, Londres, São Paulo, Copenhague. Dès le début des années 50, ses toiles commencent à entrer dans les grands musées comme la Phillips Gallery à Washington, le Musée Guggenheim et, bien entendu, le Museum of Modern Art de New-York.
    Quelques années après suivra la promotion de l’art conceptuel et minimaliste, donc de l’art dit contemporain.

    3/ L’art sans art
    Marcel Duchamp, 1887-1968 – Porte-bouteilles 1914 / 1964
    Fer galvanisé : 64 cm, Diamètre 42 cm – Achat en 1986 du Centre Pompidou

    L’objet original, aujourd’hui disparu, portait une inscription dont l’artiste prétendait ne pas se souvenir, témoin de la désinvolture qui entoure l’élaboration du readymade. Pourtant Duchamp scelle ici le choix d’une esthétique visuelle indifférente, le choix du hasard et de l’importance du n’importe quoi !
    En 1914 à Paris, Marcel Duchamp acquiert au Bazar de l’Hôtel de Ville un porte-bouteilles et il écrit à sa sœur Suzanne quelque temps plus tard afin de lui demander d’exécuter sa démarche artistique :

    « Prends pour toi ce porte-bouteilles, j’en fais un readymade à distance.
    Tu inscriras en bas et à l’intérieur du cercle du bas, en petites lettres peintes avec un pinceau à l’huile en couleur blanc d’argent, l’inscription que je vais te donner ci-après et tu signeras de la même écriture comme suit : Le Hérisson d’après Marcel Duchamp ».
    Cette lettre montre que Marcel Duchamp souhaite intégrer le porte-bouteilles dans la catégorie des objets qu’il possède déjà, comme une roue de bicyclette sur un tabouret de 1913, mais auxquels il n’a pas encore attribué de statut.

    Ce n’est que fin 1915 à New-York, que l’artiste invente et formalise le concept en récupérant un chapeau de cheminée en zinc en l’intitulant « pulled in 4 pins » et en achetant une pelle à neige et en l’intitulant « In advance in the broken arm ».
    Ce n’est donc que tout début 1916 que Marcel Duchamp écrit à Suzanne pour qu’elle récupère le « porte-bouteilles » et la « roue de bicyclette » pour les intégrer dans la série des readymade.
    Marcel Duchamp explique : « Dans une époque où l’artiste ne peut plus compter sur la qualité et la sincérité de son action pour voir ses productions reconnues, mais dépendre au contraire uniquement du goût du regard trivial des « regardeurs », des normes sociales du bon et du mauvais goût, je décide effectivement d’affirmer mon statut d’artiste en décrétant œuvre d’art un objet quelconque ».
    Ces objets-manifestes ne deviennent production artistique qu’à la fin des années 1950, lorsque la jeune génération d’artistes américains, au sortir de la seconde guerre mondiale, s’en empare comme médium. Les institutions françaises suivront fidèlement par mimétisme le mouvement.

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