Je me souviens d’un article d’Octobre 2013 de Mademoiselle Lequeux dans le journal Le Monde intitulé sobrement : « L’art contemporain s’est réinventé à Grenoble, dans les années 80 «
On y apprenait qu’à l’Ecole des Beaux-Arts de Grenoble dans ces années là, c’était le foutoir total : « Jamais de cours… Les professeurs privilégiaient la fumée des cafés plutôt que les discours d’amphithéâtre… Les élèves préféraient les discussions nocturnes au labeur d’atelier… et pour eux le projet était déjà plus important que l’objet »
Et c’est ainsi que, dans ce merveilleux désordre, la créativité française s’est enflammée ! Et c’est ainsi que dans cette soupe primitive, est réapparue la vie ! Et c’est ainsi que du noir chaos a jailli la lumière éblouissante, de l’art CON-TEM-PO- RAIN !
C’est de ce divin bordel transgressif , casseur des codes bourgeois et subversif à souhait, qu’est jailli notamment le plasticien Philippe Parreno, une des pépites les plus étincelantes de notre art contemporain , qui devint très vite l’un des top-ten de l’art français international grâce à ses gros sacs poubelle noirs gonflés à l’hélium et couvrant les plafonds des salles d’expo…( c’est ce même Parreno qui est sélectionné avec 6 autres champions de la délinquance esthétique -dont Buren- pour la réalisation des vitraux de Notre-Dame de Paris.)
Si l’on lui ajoute son Magasin des Horizons , rendez-vous de tous les punks à chiens street-artistes, grenoblois et ouvert à toutes les turpitudes transgressives( image jointe), le petit Chicago de l’Isère peut à juste titre se glorifie d’être toujours à l’avant-garde en matière de féconde conjugaison entre les délinquances urbaines et artistiques .
Trois petits tas et puis s’en vont.