EST-CE LA FIN DU GIGA-ABRACADABRANTESQUE EN A.C. ?

Est-ce la fin du « contemporain » en art ?

Amorce –t-on  ce changement de paradigme tant espéré par la sociologue Nathalie Heinich ? Est-ce la fin du maxi-conceptualo-bidulaire, la fin de l’esthétisation de la laideur ,  de la sur-intellectualisation de la bêtise crasse ,  du surdimensionnement de l’insignifiance… si caractéristiques de  cette subversion des codes bourgeois, consubstantielle au  gaucho- progressisme  culturel régnant depuis 50 ans ?

C’est la question que l’on est en droit de se poser, en voyant  cette étonnante merveilleuse exposition Sylvie Selig, au MAC-Lyon.

Voici une artiste radicalement anti-contemporaine ( image 03 jointe) dans l’ un des plus hauts-lieux en France  du contemporainisme le plus radicalisé et terrifiant…

C’est quoi ce virage à 180 degrés ?

C’est quoi ce retour au sensible, au sensuel, au senti, au vécu, au plaisir, à l’imaginaire, à l’humain en quelque sorte et à tout ce que la pure posturo-conceptualité institutionnelle avait coutume de disqualifier , ringardiser, réactionnariser ?

Il y a bien sûr des quantités de facteurs convergents permettant d’expliquer  cette inflexion vers une ré-humanisation des systèmes de reconnaissance de l’art (aux futurs historiens et sociologues d’analyser tout ça)

Quoi qu’il en soit, ce que l’on constate  dès maintenant et qui porteur d’espoir, c’est le quintuplement du nombre des visiteurs pour ce type d’expo à visage humain, par rapport à la fréquentation moyenne des expos ultra-contemporaines précédentes.

– Notons que la ré-humanisation de ce haut-lieu de décervelage artistique, se complète par deux expositions conjointes à celle de Sylvie Selig : celle  de la Collection Antoine de Galbert, très « art brut et singulier » et l’exposition très significative de cette inflexion ré-humanisante intitulée « Friends in Love and War »… «  Fondée sur la confiance et l’affection mutuelle, l’amitié étant  l’une des relations les plus précieuses qui existe. »… Cette amitié envers son prochain, qui n’est pas le propre de cet art de classe et d’exclusion sociale qu’est l’art dit contemporain.

Sculptures de Sylvie Selig

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *