Plus de deux cents artistes et travailleur·ses de l’art ont signé une tribune dénonçant les violences et les discriminations dans le monde de l’art contemporain.
L’art contemporain aura donc été le dernier domaine à être affecté par l’arrivée d’un salutaire #metoo.
C’est pourtant le domaine où les transgressions des règles de tous ordres , esthétiques, morales, juridiques, sexuelles, etc., sont la plus flagrantes et massives. Tout cela au nom d’un progressisme casseur de codes, déconstructif en diable et libérateur de la créativité : Une vertu majeure qui explique et justifie l’invraisemblable omerta entourant cette systémique et consubstantielle transgressivité.
C’est le seul domaine, en effet, où l’un des acteurs majeurs ou figure de proue de la contemporanéité artistique (en l’occurrence la divine Catherine M.) peut montrer une photo de ses fesses dans Le Monde, ou dire que, en ce qui la concerne, être violée, c’est moins grave que de se casser une jambe : des propos encourageant une permissivité sans limites
.Plus d’info ici avec cet interview de CM par Lea Salamé : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/femmes-puissantes/catherine-millet-ma-seule-puissance-c-est-la-liberte-4541152
Voici le lien vers le manifeste #metoo pour l’art contemporain :
Voici le lien vers les 62 poignants témoignages :
Parmi lesquels celui-ci : « Je suis artiste, c’est l’une de mes premières expositions. Au vernissage, le responsable des acquisitions d’un musée apprenant que j’ai grandi dans les cités me demande si ce sont les petits jeunes de la cave qui m’ont cassé la dent de devant pour pouvoir y faire passer leurs glands. Plus tard il insiste pour que je passe la nuit avec lui et une femme en me disant que ma pièce pourrait l’intéresser. »
J’avais déjà publié, il y a 5 ans , le témoignage d’une élève de l’Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux , qui avait fait le buzz sur internet …
Dont voici un extrait : « Ce fut une véritable horreur pour moi de m’intégrer dans cette école.. . En première année, je suis tombée sur des gens extrêmement prétentieux, qui se disaient déjà « artistes » et qui méprisaient les autres plus réservés. Des groupes se sont très vite formés au sein de la promo et je n’ai pas du tout eu l’occasion de m’intégrer dans un de ces groupes… Les sujets de conversation ne tournaient qu’autour des récits des multiples soirées durant lesquelles élèves et profs couchaient ensemble et se droguaient. Si tu veux rentrer dans ce monde, tu as intérêt à faire la même chose que les autres. Le problème, c’est que ma vision du rapport élève/professeur ne correspondait absolument pas à la réalité de cette école, où on se tutoie, on se tape dans le dos, on fait des blagues salaces, on suce et on prend tout ce qui passe en soirée pour être en bon rapport avec tout le monde …. Et puis l’école des Beaux-Arts de Bordeaux dispose d’une annexe “Le café pompier”, juste à côté, dont le rez-de-chaussée est un café « associatif »
tenu par quelques élèves triés sur le volet (les plus lookés et les plus méprisants aussi). Ce « café » est l’endroit où toutes les soirées se passent et si tu veux faire partie des gens cool, tu ne dois rater aucune soirée. C’est « The place to be ». C’est également l’endroit où tu suces pour monter ta côte depopularité auprès des profs et où tu écoutes de la « bonne musique » parce que de merde. Ici, tout le monde se connaît et « s’adore », on picole, on danse, on drague, et on prépare les coups de pute du lendemain. Je pense
que j’ai dû aller à deux ou trois soirées max, et j’en suis partie aussi vite
que je suis arrivée. Si t’es pas dans les rails, t’es seul tout dans ton coin et
on va bien t’ignorer comme il se doit pour te faire comprendre que t’es
pas à la hauteur de leur intellect «
Cet hallucinant témoignage avait créé quelques secousses dans le milieu artistique bordelais, et de côté de l’ANDEA (Association National des Directeurs d’Ecole d’Art), mais qui furent très vite étouffées.