
Exemple : le nouveau texte de Nathalie Heinich du CNRS, Centre de Recherche sur les Arts et le Langage, intitulé : « Art contemporain, dérision et sociologie »
15 pages de bourrage discursif bien étouffe-chrétien autant que péremptoire, autour de la « dérision » consubstantielle à l’art dit contemporain.
On était déjà au courant de ça…
Encore une fois Mme Heinich enfonce donc une porte ouverte avec la docte niaiserie caractérisant la plupart des travaux universitaires à côté de leur sujet.
Pour un plus grande rigueur l’analyse, on aurait pu, au lieu de « dérison » s’attendre à l’emploi de « rigolade », « foutage de gueule », hilarante déconstruction », « joyeux cassage des codes », etc. ..Mais non : le constat reste à la surface des choses, comme un sujet de conversation dans un vernissage mondain chez Templon, Perrotin ou Obadia.
Le plus grave étant que l’hype-présence de Mme Heinich et de son comparse Quémin, obére toute apparition d’une véritable socilogie de l’art, de toute enquête sérieuse , de toute statistique scientifique,,

Ça commence avec l’ introduction déjà bien pâteuse que je vous livre ici:
« Le propre de l’art contemporain est de cultiver toutes sortes de distances : distance physique entre l’artiste et son matériau, distance culturelle avec le bon goût, distance ontologique avec les critères définissant traditionnellement l’oeuvre d’art, distance juridique et morale avec les règles de la vie en société
1 Parmi ces formes de distance, la dérision est l’une des plus constantes. Mais son statut ambigu nous place au coeur des problèmes posés, de façon générale, par l’utilisation même du terme de « dérision », quel que soit son domaine d’application : une fois de plus, « ce que l’art fait à la sociologie », c’est de nous obliger à nous interroger sur des notions qui nous paraissaient aller de soi
2. Faut-il en effet-première acception-considérer la dérision comme une propriété de l’oeuvre même, lorsque celle-ci constitue une profanation volontaire des valeurs artistiques, une « provocation » voulue par l’artiste, comme dans le cas du canular ? C’est là la définition ancienne du terme « dérisoire » : « qui est dit ou fait par dérision ». Ou bien-deuxième acception-faut-il considérer la dérision comme une interprétation critique, par les spectateurs, d’une oeuvre perçue comme « dérisoire » ? C’est là la définition moderne de ce terme dans le dictionnaire : « qui mérite d’être tourné en ridicule » (et dont l’antonyme est « important »). Ou bien encore-troisième et dernière acception-faut-il y voir de la part de l’artiste une intention non seulement ludique mais politique, une volonté de contestation des valeurs établies, une forme de « subversion » ? Voilà qui nous ferait alors souvenir qu’un antonyme de « dérisoire » est « respectueux ». Mais plus importante encore est la question suivante : face à ces trois interprétations, quelle posture le sociologue doit-il adopter ? Doit-il reprendre le discours des artistes, lorsqu’ils se vantent de tourner les valeurs de sens commun en dérision ? Ou le discours des opposants à l’art contemporain, qui le jugent « dérisoire » lorsqu’ils ne le décrètent pas « scandaleux » ? Ou encore le discours des défenseurs de l’art contemporain, qui voient dans son usage de la dérision »!…
Agreuh Agreuh !…Passez-moi ma ventoline !
L’intégralité du texte est ici :