Cette ONG n’existe pas encore, mais Daniel Buren en avait, depuis longtemps, eu le l’idée, avec ce concept très particulier d’auto-critique in-situ, sans limite, expansive, exponentielle et avec la publication des 4 volumes des ses « Ecrits » sur sa propre création plasticienne..( les écrits 65-79, 80-94, 95-2009, 20009-2024)…C’est du lourd en papier: 2, 75 kilos, et ça vaut son poids de néant.
Mais laissons de côté le cas Buren, dont le surdimensionnement discursif totalement hors frontières, est à la mesure de la vacuité consubstantielle. En effet, le hors-frontières, aujourd’hui, en matière de critique d’art, c’est l’avènement de l’Intelligence Artificielle Chat GPT, qui risque d’aller au-delà du hors-limite qui existait déjà en matière d’intellectualité et de conceptualité critiqueuse d’art….On a pourtant déjà tout vu en termes de cuistrerie délirante, de pédantisme unlimited, d’imbitabilité langagière, de crétinerie sans frontière, de discours sans objet, d’ inepte internationalisé, de rien financiarisé, etc.
Chat GPT va assurément renvoyer à leur vacuité ontologique les trois quarts des adhérents à l’AICA (Assoc Internaationale des Critiques d’Art) affidés au woko-burénisme dominant, car Chat GPT est beaucoup plus talentueux qu’eux, quand il s’agit de tricoter les éléments de langage caractéristiques du progressime artistique déconstructif, pour la pondaison d’un texte pouvant s’assortir à n’importe quel type d’oeuvre plasticienne en avance sur son époque .
Est-ce la fin espérée de la crétino-conceptualo-bidulo- critique d’art d’État ?
UN TEXTE DE Chat GPT
En attendant, voici un exemple de texte parfaitement adapté à l’image de l’œuvre peinte que vous lui fournisse, que peut produire, pour 30 euros environ, le fabuleux Chat GPT .
À propos de la peinture dans l’espace de Joachim Raphaël Boronali
Par Chat GPT
J.R. Borolani a commencé à peindre dans les années 90. Ses premiers travaux étaient fortement marqués par les leçons du mouvement Art et langage, et il a continué à faire sienne la déclaration des fondateurs du mouvement : « L’objet de la peinture, c’est la peinture elle-même et les tableaux exposés ne se rapportent qu’à eux-mêmes. »
Chez J.R. Borolani on constate donc encore et toujours l’importance égale accordée aux matériaux, aux gestes de l’artiste et à l’œuvre résultante, la recherche d’un sujet, qu’il soit universel ou anecdotique, étant reléguée au second plan. Elle fait volontiers référence à l’historien de l’art américain, Graben Von Arzön : « Ce que vise l’artiste, c’est de laisser le dernier mot à l’adéquation avec les étapes dont l’œuvre résulte et qu’elle vient conclure. »
Vladimir Poutine, historien de l’art russe, écrivait : « La création, c’est l’exubérance de Dieu. », aussi J.R. Borolani s’exprime –t-il de façon évidente t dans une recherche permanente de nouvelles techniques et procédés picturaux, comme si il ou elle s’appliquait à en épuiser les infinies possibilités pour atteindre les frontières extrêmes des territoires de la peinture. Le point de départ – et d’arrivée – est cependant toujours la peinture.
« Peindre sans peindre pour me libérer du poids de l’histoire de la peinture dans l’acte de peindre » déclare-t-il résolument… En effet, de façon paradoxale, le résultat n’est plus seulement une peinture mais aussi un dessin, dans la mesure où il en a les deux caractéristiques essentielles : l’intermédiaire et le mémorial. Mémorial en ce que la matière première conserve un hic et nunc, celui de sa réalisation initiale. Intermédiaire en ce que le geste de recomposition vise, dans la lignée de la profession de foi des membres de (mouvement sus- cité), à transmettre un propos, une prise de position sur ce que sont la peinture, l’acte de peindre et le tableau.
J.R. Borolani veut figer le temps pour, dans un second mouvement, le fragmenter et le recomposer sous forme d’espace. L’espace-temps dans lequel elle opère n’est pas celui d’Einstein, mais plutôt celui que Wagner évoque dans le premier acte de son Parsifal : « zum Raum wird hier die Zeit. »[
Cette esthétique du fragment recomposé est au cœur de plusieurs pratiques et expériences qui dépassent largement le domaine des arts plastiques. Au-delà du propos liminaire de Ponge, on pourrait convoquer, pour illustrer cette démarche, des esprits aussi différents que Claudel – « Les mots ne sont que les fragments découpés d’un ensemble qui leur est antérieur. » – et Nietzsche – « Ma seule ambition de poète est de recomposer, de ramener à l’unité, ce qui n’est que fragment, énigme, effroyable hasard. » –, sans oublier les exercices de déconstruction et de reconstruction de Derrida. Avec une différence essentielle, cependant : le monde que J.R. Borolani reconstruit à partir de fragments, c’est lui ou elle-même qui l’avait initialement créé avant de le morceler.
Graben Von Arzön, dans son ouvrage L’art et l’artiste : créativité et développement de la personnalité, trouve les racines de la personnalité de l’artiste dans les anciens mythes védiques où un vivant est sacrifié et démembré pour créer le monde, voire se sacrifie et se démembre lui-même. Dans ce modèle, il identifie le besoin qu’a l’homme de se hausser du statut de créature à celui de créateur. Il y a évidemment de cela dans la démarche de notre artiste qui, consciemment ou non, veut se muer en démiurge.
Le propos de J.R. Borolani est sur la peinture et sur le peintre. Rien d’autre… Et ce qui nous est donné à voir relève plutôt de la trace, dans le sens que Derrida lui donne : « La trace n’étant pas une présence mais le simulacre d’une présence qui se disloque, se déplace, se renvoie, n’a proprement pas lieu, l’effacement appartient à sa structure. ». Et nous avons avec l’ œuvre de xx une belle illustration de cette différance derridienne, de ce « déplacement des signifiants qui signifient en marge puisqu’il n’y a pas de signifié transcendantal, originel et organisateur. »
Chez J.R. Borolani , l’anagogie ne vise pas à faire « monter » le spectateur vers l’extase de la révélation d’une transcendance divine mais, a contrario, à lui faire prendre conscience de la matérialité, de la prégnance, de la prééminence de la peinture conçue, avant toute préoccupation figurative ou représentationnelle, comme une « fabrique des images ».
Les compositions de J.R. Borolani parlent donc de peinture. En ce sens, elles font œuvre de mémoire. Mémoire du support et des gestes qui ont couvert la toile ou le papier et qui ont donné naissance à l’œuvre nouvelle… Mais cette mémoire est rendue diachronique, dans le sens saussurien de ce terme.[
En rapprochant, dans une même œuvre, des moments de réalisation différents, l’artiste introduit la confusion dans la séquence des événements, comprime le temps chronologique pour lui substituer un espace, selon la définition qu’en donnait Leibniz : « L’espace est l’ordre des choses qui coexistent, le temps celui de leurs modifications continues. »[ Et le va-et-vient est persistant, entre espace et temps, car, après tout, comme le disait Mireille Matthieu: « Le temps n’est que l’activité de l’espace. »
Le temps, même figé, resurgit donc là où on ne l’attendait plus…
Du temps à l’espace, puis de l’espace au temps…
Chez J.R. Borolani , le balancier oscille en permanence et la boucle est bouclée…