« Les POF , Prototypes d’Objets en Fonctionnement , sont propices à une transformation active du monde. » nous déclare le plasticien éco-responsable natif des Charentes.
Vous connaissiez peut-être son ballon de football cubique, ses petits hommes verts pissant de l’eau par 11 trous, son savon de Marseille de 25 tonnes, etc…Mais ses POF, vous ne les connaissiez sans doute pas, comme beaucoup de citoyens contribuables insuffisamment informés sur un art dit contemporain, financé pourtant par eux.
La curatrice – critique d’art Anna Hiddleston nous explique ce dont il s’agit :
« Les « P.O.F. » sont des objets créés par Fabrice Hyber afin de susciter une attitude ou d’initier un certain type de comportement. Inspirés de la vie quotidienne, ( exemples : la balancelle à double godemichet et le pantachaise, pantalon munie de deux pieds de chaise) images joints
Ces POF sont dessinés par l’artiste, puis produits et commercialisés par la société UR (Unlimited Responsibility) fondée par Hyber en 1994. Calquant les méthodes de travail de l’artiste sur le mode de diffusion propre au monde économique, Hyber démontre la perméabilité de l’art et de la vie. En 1995, il convie les visiteurs de son « Hybermarché » – conçu au sein de l’ARC (musée d’Art moderne de la Ville de Paris) – à tester tous les P.O.F. L’expérience qui permet à tout un chacun de modifier la perception qu’il a d’un objet, transformé par son nouvel usage, est au centre de la pratique de Fabrice Hyber. Fortement connoté avec ses deux protubérances phalliques (l’une dure et l’autre molle), le P.O.F. n° 3 (balançoire) correspond à une conception physiologique de l’œuvre d’art : pour Hyber, elle est une prothèse qui prolonge l’esprit au travers du corps. Avec ces excroissances organiques, c’est l’esprit de l’artiste qui semble pénétrer le corps, se diffuser dans celui-ci. Le mouvement rythmique de la « balançoire » favorise un état de « non-vigilance » que l’artiste définit comme un moment de suspension créative laissant le champ libre à l’imagination. Ainsi, la distraction devient propice à une transformation active du monde. »
Fabrice Hyber est par ailleurs soutenu par le Fondation de la joaillerie Cartier et possède un élevage de moutons bio dans la ferme de ses parents dans les Deux-sèvres
Bonjour,
Fabrice Hyber fait des choses (pas des oeuvres d’art) drôles bonnes piur le concours Lépine