Ce sont les deux questions, toujours accouplées, que l’on se pose devant ce type d’image croquignole en diable, tel qu’il en existe des dizaines de milliers dans la paysage de l’art contemporain international, et dont je vous joins ici ( image 01 ) un exemple édifiant venant d’une exposition actuelle au Musée d’art moderne et ( puissamment ) contemporain de Genève (MAMCO) .
On y voit quelques délicats « bichromes » du monochromiste Olivier Mosset ( motocycliste aussi mondialement reconnu) confrontés à un vulgaire amoncellement de bidules divers signé John Armleder, entouré d’un éparpillement aléatoire de bottines en cuir blanc signé Sylvie Fleury : trois plasticiens d’avant-garde, comme il en existe des centaines de milliers sur les réseaux institutionnels et grands marchands de cette planète , et dont la première fonction n’ est, semble-t-il, que d’injurier la création authentique…Cette image illustrant au mieux la convergence inter-sectionnelle des luttes entre toutes sortes d’intérêts divers , tant privés que publics, pour une déconstruction de l’art très productive en termes administratifs , financiers, de distinction sociale et de progressisme culturel.
Ce sont les questions – assorties souvent de l’exclamation « on marche sur la tête ! » que l’on entend, de plus en plus fréquemment au sujet de fonctionnement aberrant, absurde et déconnecté du réel, de quantité d’institutions, d’administrations, de services publics, de faits de société, de comportements sociaux, d’idéologie politique….
Mais on constate que, si l’énoncé de ces insolentes questions devient permis dans quantité de domaines… il reste totalement interdit dans celui de l’art « contemporain », où les exactions institutionnelles sont pourtant bien plus flagrantes et ravageuses : les paysans osent hurler « on marche sur la tête ! », quand les artistes encore bien plus détruits par l’imbécilité administrante, restent muets, terrorisés, isolés dans leur désespoir individuel… Les journaux et chaines télé pourtant présumés d’extrême –droite préfèrent ne pas évoquer le sujet… Les Zemmour, Onfray et Bock- Coté sont aux abonnés absents.
Il semble, en effet , que, pour cet art « contemporain », l’omerta , le déni de réalité , la torsion du sens, le décervelage ubuesque, la déconstruction foucaldo-déridéenne , la subversion des valeurs, la violence symbolique, l’apologie de la laiseur et du déplaisir, le conceptualo-terrorisme, ect . soient des ingrédients indispensables à sa survie et à celle des réseaux bureaucratico-financiers au pouvoir , qui le génère et l’entretienne.
Pas étonnant donc que dans cet État de non-sens et de non-droit, royaume déconnecté du monde normal, les lanceurs d’alerte soient immédiatement traités en populistes pestiférés d’extrême-droite et goulaguisés.
Cette image nous donne cependant le sentiment que nous sommes arrivés à la limite extrême de ce qui se fait de plus pointu en matière de culturo- gauchisme radical , cette calamité idéologique qui dure depuis quarante …Elle nous donne le sentiment que nous sommes en présence du dernier spasme de cette radicalisation avant collapse définitif, que nous sommes au paroxysme de son pathos sur-conceptualisant et d’une grotesquerie qui , pour certains, dépasses l’entendement humain , et sont de l’ordre du surnaturel échappant ainsi à toute analyse rationnnelle…
Je regrette : l’analyse des mécanismes générant un tel ce niveau d’ineptie et de crétinerie pourrait très bien être faite, puisque tout mécanisme aussi complexe soit-il, est sans mystère, sans transcendance ni poésie …et peut donc toujours être démonté.
Mais l’importance des enjeux de cette gigantesque farce qu’est l’art contemporain est telle, que ses moyens de défense, de dissuasion, de coercition e t de rétorsion sont à la mesure de l’ampleur des dégâts commis depuis quarante ans par cette alliance diabolique du sabre financiaro- capitaliste et du goupillon gaucho-culturel.
Imaginez un instant , qu’à la faveur du pilonnage jubilatoire qu’on lui assène, cette grotesque autant que colossale imposture s’effondre sur elle-même…
- Que devient la sociologue Nathalie Heinich avec ce changement de paradigme de l’AC ?
- Que deviendra l’autre sociologue-maison, Alain Quemin , quand les grands vernissages mondains qu’il fréquentait assidument en tant qu’ « observateur-participant » infiltré, n’auront plus le faste et la tenue intellectuelle et œnologique d’antan ?
- Que deviennent les colonnes de Buren, le Nounours de Lavier, les furoncles d’Orlan ?
- Que va devenir le journal Art Pres ?
- Qu’allons-nous faire des 90 000 œuvres conceptualo-bidulaires qui bourrent le FRAC, les MAC, le CNAP, le FNAC, sans parler des MRAC, des VRAC, et autres CRAC ? Qu’allons-nous faire de cette commande institutionnelle à fort coefficient subversif et idéologique, mais sans aucun contenu artistique, ni valeur durable ou patrimoniale.
- Qu’allons-nous faire des milliers de fonctionnaires et salariés de l’art « contemporain » ? Professeurs, artistes-profs, critiques-profs, inspecteurs de la création du ministère, chargés de mission, apparatchiks de tous niveaux, etc…Faudra-t-il créer pour eux des centres de déradicalisation fermés dans le Périgord Noir ?
- Que vont devenir les grands et petits spéculateurs , quand une grande partie de leur collection ne vaudra plus un kopek ?
- Que deviendront les grandes foires d’Art contemporain ?
- Que deviendrons tous ces petits intellos middle-class quand leur repère socio-identificatoire sera discrédité ?
- Etc…
Ainsi , vous comprenez bien que le grand retour du sens en art n’est pas pour demain matin….E t que la fabuleuse richesse de la création d’aujourd’hui non homologuée « contemporaine », doit attendre encore un peu pour obtenir sa juste reconnaissance….Patience camarades !
L’Art contemporain en France avec des achats d’Etat sans identité, plus de 50 000, gaspillent l’argent du contribuable, bien entendu sans lui demander son avis.
Cette grotesque imposture que représente l’art contemporain va bien finir par s’effondrer sur elle-même…
Les institutions françaises se sont appuyées très fidèlement sur un consensus de reconnaissance internationale, aux normes dictées par les Etats-Unis, et sur un cercle étroit de galeries ayant comme cible principale le marché des institutions muséales. Ces dernières, publiques comme privées, afin de se rendre crédibles, doivent détenir une part des oeuvres représentatives de ce goût international. Cette valeur déterminée par et à travers ce système, induit donc une dépendance de tous ses membres sous peine d’un effondrement rédhibitoire du système.
Parallèlement, on a assisté à la fonctionnarisation de spécialistes. C’est l’Etat qui, par sa politique de formation et de recrutement, établit le pouvoir de ses experts qui ensuite gèrent et contrôlent les collections, les achats, les écoles et les musées.
Il apparaît dès lors probable qu’une part importante de l’art contemporain soit conçue dans l’esprit et à destination des institutions que sont par exemple les FRAC ou le FNAC. Ces lieux constituant d’ailleurs bien souvent son seul débouché. En outre, cet encouragement à la création sera fatalement, à un moment ou à un autre, suspecté de copinage et de parti-pris peu démocratique.
Culture virgule, triste !!
Culture virgule, triste !!