Je vous livre d’emblée l’image d’une œuvre d’art contemporain « qui interroge » comme on dit dans les grands vernissages mondains. Cette oeuvre est une interrogation en soi, une interrogation sur elle-même et plus globalement sur l’être au monde. Cette œuvre est de la plasticienne – performeuse, multi-disciplinaire internationale Liv Chulman, vidéaste,, conférencière, professeure à l’HEABR, Haute Ecole des Arts du Bas- Rhin. Elle a obtenu le prix de l’ADAGP et le prix Pernod-Ricard ( à consommer avec modération )
Liv Chulman questionne et interroge tout azimut, comme doit le faire l’art « contemporain » pour être vraiment contemporain.
A ce questionnement compulsif et consubstantiel à la contemporainité de l’art, (et tel que je vous en livre la diversité questionnatoire plus loin), s’ajoute chez elle le récent apport du wokisme, qui est une prise de conscience , une mise ou remise en question d’à peu près tout en art et qui amplifie considérablemnt le questionnement existentiel de celui-ci (« pourquoi y a-t-il de l’art plutôt que rien ? » se demandait récemment Raphael Cuir, le président de l’association internationnale des critiques d’art, dans un livre paru chez Archibooks) en y ajoutant les problématiques du genre, du non-genre, du transgenre , de l’inclusivité, du décolonialisme, de l’empreinte carbone, de la mobilité douce et des toilettes sèches , etc.
Liv Schulman interroge donc en plus et entre autres ( je cite) : « les conditions et les processus de l’économie, de la création et de l’aliénation… Les ressorts de l’action performative d’un discours… l’assignation biologique (« femme ») pour la trier vers une généalogie de la domination socialement construite… Les superstructures économiques, sociales et idéologiques responsables de l’exclusion… La nature plastique du langage et le pouvoir transformateur de la parole »
Liv Schulman, comme tous les plasticiens « contemporains » dignes de ce qualificatif, a donc évacué tout contenu de l’ordre du mystère poétique, du sacré ou du transcendantal dans l’œuvre, pour remplir la sienne de la plus grotesque des bouillasses idéologiques.
Plus d’infos sur cette artiste ici :
35 SUJETS DE QUESTIONNEMENT
Voici La liste non exhaustive des 35 plus fréquents sujets de questionnement pour l’art contemporain, que j’avais établie il y a quelques années avec la collaboration d’un collègue critique-historien d’art belge et de mon ami Jean-Pierre Cramoisan écrivain-poète marseillais :
-les conditions d’apparition de la peinture dans l’espace social,
– la valeur de l’oeuvre
– l’évaluation esthétique – et donc sociale et psychologique des expériences éprouvées
– l’infiltration de l’art contemporain dans des lieux ou des contextes
– les notions de traversée, de contamination, d’interaction ou d’illusion,
– La représentation et de sa mise en scène.
– L’espace urbain ou de celui d’un centre d’art,
– Les mutations des structures de pouvoir
– La perception du lieu,
– les relations entre les individus, les rapports de force, de rapprochement et d’interaction des uns avec les autres
– la métamorphose la perception commune de l’espace
– les espaces de narration issus du théâtre et de l’exposition artistique
– les divers matériaux de notre monde contemporain,
– les questions sociopolitiques, comme la mondialisation, la culture médiatique, la consommation ou la propriété.
– les systèmes qui organisent notre lecture du monde.
– l’aspect tangible et aléatoire de notre position dans le monde,
– notre condition en tant qu’être physique, social et psychologique.
– la mécanique du vivant, le corps, les mutations dues aux technologies du vivant.
– le vivant et le construit, le réel et le virtuel, le pérenne et le temporaire…
– la conception du projet urbain.
– les mégas récits du progrès liés au modernisme
– notre existence contemporaine individuelle.
– les objets issus de notre quotidien.
– l’espace d’exposition,
– le temps et l’espace,
– les questions sociales et culturelles en ruralité
– la position de l’artiste dans l’interface de l’individuel et du collectif.
– les notions de territoire et de déplacement.
– les matières et les images industrielles
– le goût et l’autorité.
– notre degré de conditionnement par l’espace urbain
– la « nature » et la « culture »
– la perception de l’espace dans lequel nous nous trouvons
-Les modalités de la création des objets d’art
Liste à laquelle il faut désormais ajouter les questions citées plus haut, apportées par le wokisme et par Liv Schulman elle-même.
Conclusion :
L’hyper -questionnite dont est atteint et se nourrit l’art dit contemporain fait de celui-ci un facteur terriblement anxiogène de plus pour la population française… Alors que l’art proprement dit, non-« contemporain » en quelque sorte, conserve ses vertus apaisantes, de plaisir partageable, de lien social, d’élévation spirituelle et de raison d’espérer en l’humain.

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